Pelz Verboten. Fourrure interdite. C’est la nouvelle réglementation appliquée depuis vendredi dernier par le Bahnwärter Thiel, club et tiers-lieu culturel de la ville de Munich en Allemagne. Une décision visant aussi bien les vraies fourrures que les imitations, qui perpétuent le glamour en occultant le mortuaire. Dans l’annonce faite sur Facebook, le club rappelle son attachement à la liberté individuelle, valeur phare de la culture techno, mais prend tout de même le parti de la réduire au nom d’idéaux humanistes. De la même manière qu’on exclut des clubs le racisme, le sexisme et l’homophobie, pourquoi ne pas en exclure le spécisme, cette construction idéologique qui place l’humain au sommet d’une hiérarchie animale cautionnant, à terme, l’industrie agroalimentaire et l’écorchage de nos amis les animaux pour habiller nos épaules ? Radical, mais pas inédit, le raisonnement peut se tenir.
Ci-dessous, la traduction du post :
« Depuis notre ouverture en 2015, nous envisageons de refuser officiellement l’entrée aux visiteurs portant de la fourrure. Bien sûr, la liberté individuelle est un bien élevé, ce qui nous a longtemps fait hésiter. Mais dans une société éclairée, les colliers de fourrure nous mettent mal à l’aise. Des animaux sont détenus et tués dans des conditions inacceptables, juste pour un accessoire. Même le port de fourrures anciennes ou d’imitations rend la fourrure plus présentable. Nous vous demandons donc de comprendre que nous n’entamerons plus de discussions à ce sujet et que nous prendrons une position claire. »