Le jeudi 7 mai dernier, une lettre ouverte des tiers lieux du Grand Paris a réuni 17 signataires proposant de construire « ensemble et localement la résilience ». Qui sont-ils ? « Des associations, des coopératives, des collectifs d’artistes, des entreprises de l’économie environnementale sociale et solidaire et des acteurs privés », qui contribuent à réunirent des personnes autour de valeurs solidaires, respectueuses de l’environnement et prônant les initiatives de proximité.
Aujourd’hui fermés suite aux mesures sanitaires liées au Covid-19, l’existence de ces lieux indépendants est en péril. Ils continuent pourtant à œuvrer pour « distribuer des repas aux soignant.e.s ou aux plus fragiles, fabriquer des visières, des masques, soutenir les circuits courts et l’agriculture biologique, organiser des collectes solidaires de denrées, de matériel informatique, de blouses… ».
Carte interactive des premiers tiers-lieux culturels signataires
Dans une interview pour Le Parisien, Stephane Vatinel – à l’initiative de nombreux tiers lieux parisiens comme la REcyclerie, la Cité Fertile ou le Pavillon des Canaux – souligne la correspondance entre l’engagement des tiers-lieux et l’exigence d’un monde post Covid-19. « Les principes du déconfinement ont été pensés à l’échelle des départements, à moins de 100 km : c’est la taille du circuit court, du local, de l’artisanat ! Nos tiers-lieux regroupent tout ça ». Malgré l’absence de date fixe concernant une future réouverture – hormis l’horizon probable du 15 juin – Stéphane Vatinel pointe l’atout de ces lieux en terme de respect de la distanciation sociale. « On a de grandes surfaces extérieures dans tous nos sites ».
« Prenez le tiers-lieu le plus proche de chez vous, regardez ce qu’il fait quotidiennement pour contribuer à la recherche ou à la mise en oeuvre de solutions économiques et sociales à la crise environnementale et inégalitaire que nous vivons depuis 2008 ». La lettre appelle ainsi à contribuer à ces initiatives, et à favoriser à la réouverture la fréquentation de ces lieux, qui porteraient déjà en eux des solutions à la sortie de crise, offrant la possibilité de construire « localement la société d’après le 11 mai ».