“On n’investit pas ce hangar juste faire une teuf et se barrer après“, précise Yoann Till, l’homme derrière le projet Soukmachines qui est aussi chargé de la programmation du 6B.
La soirée Baiser sur la Bûche au 6B, en collaboration avec Alter Paname (©Alexis Leclercq)
Et ce ne sont pas les fêtards qui se sont déjà rendu à une soirée organisée par le collectif qui viendront le contredire, car on peut aussi bien y danser sur un set de la Mamie’s que sur un live de post-punk ou un concert de percus africaines. Pour ne parler que de musique.
Rendu public mardi dernier, le nouveau lieu investi par Soukmachines a de quoi séduire : une ancienne usine de fabrication de pneus et d’outillage mécanique située à deux pas du tramway Pantin, qui accueillera d’ici deux ans la Cité de l’Ecohabiter,
un “pôle d’excellence dédié à l’économie verte et à l’éco-construction”. À part ça, on peut dire que le lieu a vraiment de la gueule :
©Florian Bérenguer
“En parallèle des soirées, on va continuer de développer la mise à disposition d’ateliers pour les artistes qui ont besoin d’un espace pour créer, pour pas cher : 6 € le mètre carré par mois“, explique Yoann. “Pour nous, c’est plus une boîte à outil qu’un simple lieu pour organiser des évènements, accessible aux artistes et surtout au public.“
La Halle PAPiN (©Tiski)
Inauguration le 18 juin prochain, avec une programmation qui reste encore à dévoiler, mais toujours le combo qui fait la particularité des soirées Soukmachines : sculptures / installations monumentales / fresques / photo / peinture / vidéo / mapping / VJ /
scéno / installations lumineuses / créations numériques… et de la musique, bien sûr.
À retenir également dans l’agenda, la soirée en étroite collaboration avec le collectif brésilien Souk Voodoo, le 25 juin.
©Tiski
“Paris intra-muros est une ville hyper dense qui n’a pas vraiment grandi depuis le XXe siècle, ce qui nous oblige à nous installer derrière le périph. Cela dit, la halle PAPiN est à deux pas du tramway, et à 15 minutes à pied de la porte de la Villette ! Je pense que c’est important qu’il existe encore des endroits de création et de liberté, c’est même un besoin primaire“, conclut Yoann.