Cet homme a 4 millions de vinyles à écouler

Écrit par Maxime Retailleau
Le 18.05.2016, à 11h53
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Écrit par Maxime Retailleau
Val Shively est le truculent personnage qui se cache derrière R&B Records, célèbre magasin de disques de Philadelphie, où pas moins de 4 millions de vinyles sont répartis sur trois étages.

Photo en une : © Alejandro A. Alvarez

Les allées de R&B Records regroupent d’innombrables caisses de vinyles des années 50 et 60 – l’âge d’or du doo-wop, du blues, du rock et du funk. À la tête de ce temple : Val Shively, disquaire de 72 ans venant de fêter son demi-siècle d’activité, comme le précise le site philly.com. Il gère son commerce aux côtés de Chuck Dagabian, ami de longue date et manager du lieu depuis quarante ans. 

Shively est plus un collectionneur insatiable et érudit qu’un businessman aux dents longues. La preuve : rien ne l’insupporte plus que le client de passage. En témoigne l’étonnant panneau à l’entrée du magasin, et son injonction radicale : “DO NOT ENTER“. Mais il existe tout de même une astuce. Elle est précisée en dessous, avec des mots plus petits : “unless you know what you want” (“à moins que vous sachiez ce que vous voulez“). Mais il n’y a pas de quoi s’emballer pour autant. D’autant qu’une autre pancarte précise : “5 minutes and you’re gone ! ” (“5 minutes et vous êtes partis !“).

Dans un article de thevinylfactory, le collectionneur Lewi Dunham, venu rendre visite à Val Shively, raconte avoir assisté à une scène déconcertante : “Un type est arrivé et a demandé un vinyle de Muse. Val s’est littéralement transformé en Satan. Il a pris un vinyle, sans même regarder duquel il s’agissait, et l’a fait voler comme un frisbee vers ce mec. Il lui est arrivé en pleine tête, et il lui a alors dit de se casser immédiatement“. 

Shively est donc tout aussi connu pour ses frasques et sa personnalité que pour son immense collection : la plus grande en 45 tours de doo-wop selon lui. Mais il ne néglige pas tous les aspects commerciaux de son entreprise. Il prend le temps de discuter avec ses confrères collectionneurs, venus lui acheter quelques galettes. Et la plupart des ventes s’effectuent via des envois postaux, ce qui lui permet de limiter au maximum les contacts avec les clients…

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