C’est l’histoire d’un homme qui avait deux passions : une pour l’électricité, l’autre pour la musique. La première s’était manifesté dans une paroisse de Moravie, à Přímětice (aujourd’hui la partie orientale de la République tchèque) ; l’autre avait toujours été là. Il exprimait sa passion première à travers des expériences rocambolesques, faisant souffrir des plantes en les électrocutant ou en créant des machines de « météo artisanales ». Malgré une invitation à la cour impériale de Vienne pour y présenter ses travaux, l’homme n’était pas comblé.
Dès 1730, il se mit en tête de créer le premier instrument alimenté par de l’électricité. Sans savoir exactement à quelle date précise – entre 1730 et 1762, selon nos confrères de Motherboard –, il atteignit son objectif. Le fruit de son travail, le premier instrument qui fonctionnait à l’électricité, était né. Il fut baptisé le « Golden dionysis » ou « Denis d’or ».
« Un instrument de 5 pieds de long et 3 pieds de large, avec pas moins de 790 cordes », peut-on lire dans le livre Real-Lexikon der Musikinstrumente de Curt Sachs paru en 1913. Une création qui a comme particularité « d’imiter les sonorités d’une batterie d’instruments comme ceux à vent, à cordes », écrit l’auteur. « Pour d’autres, le Denis d’or n’était qu’un instrument qui permettait au moine, taquin, d’électrocuter ceux qui voulaient essayer de s’en servir. »
Diviš mourut en 1765 et le Denis d’or disparut avec lui. Une rumeur veut qu’il ait été vendu à Vienne, relate Motherboard. Quoi qu’il en soit, peut-être que le Denis d’or refera surface un jour. Aucun plan, dessin ou illustration de l’électrique Denis d’or n’ont été retrouvés. La quête continue.