Son deuxième album vient de sortir, Unfold, qui suit Villa/11 Rooms de 2013, toujours sur le label suisse Neopren. Un beau duel de matières sonores, un terrain vallonné entre classique et expérimental (comme Four Tet, son inspiration première) une confusion d’émotions, “de mélancolie et de monotonie. D’immobilisation, d’avance rapide et d’atmosphère de départ” nous précise-t-il lui-même dans son interview “C’est quoi ton blaze ?” qui suit.
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C’est quoi ton blaze ? Toju Kae
C’est quoi ton blaze ? C’est une version modifiée de Toju Nakae, un philosophe japonais du 17e siècle. Je suis tombé sur son travaille il y a quelques années et j’ai été impressionné par son travail très progressiste pour l’époque.
T’es qui en vrai ? J’ai 23 ans et je vis à Vienne. Je fais de la musique, je joue dans un groupe, je lis, je voyage, j’apprécie les hauts et les bas — le dynamique de la vie.
T’es d’où ? De Basel, en Suisse, mais j’ai déménagé là-bas avec mes parents quand j’étais enfant. Ils travaillent tous les deux dans le milieu créatif : mon père est acteur et ma mère est artiste. Du coup j’ai un peu grandi là dedans.
C’est quoi ton crew ? Un mélange coloré. Des musiciens, des écrivains, des réalisateurs, des amis et ma famille. Un mix non-homogène de gens qui ont des styles de vie différents.
C’est quoi ton son ? Difficile à dire… J’aime le rock n’ roll et profondément la funk et le jazz. La musique classique aussi. Mais ma plus grosse influence reste Kieran Hebden (Four Tet) et les artistes qui tournent autour de lui — des trucs bruts anglais.
C’est quoi ton album ? C’est un mélange de matières brutes et lumineuses. De mélancolie et de monotonie. D’immobilisation, d’avance rapide et d’atmosphère de départ.
Il se passe quoi en live ? J’essaie de créer un état de trance avec des breaks surprenants et, en même temps, de garder intacte l’excitation. J’adore jouer live, utilisant des outils digitaux et analogiques, des kits de batteries électroniques…
Le truc le plus WTF qui te soit arrivé ? Il y a quelques années, je jouais pas loin de Munich pour un set initial de deux heures, mais le DJ supposé jouer avant et après moi a eu un accident de voiture et a dû annuler à la dernière minute. Je me suis retrouvé à jouer pendant six heures tout seul (qui, au final, s’est transformé en presque huit heures…). J’ai joué des disques cinq ou six fois parce que, forcément, je n’en avais pas pris assez. Mais ça a été un super moment et les gens dans le club ont adoré.
Y’ a quoi dans ton téléphone ? Beaucoup de choses qui changent tout le temps. Du punk à la techno en passant par de la musique classique.
C’est quoi la suite ? Je fais une petite tournée en automne et je suis en train de bosser sur mon prochain EP, quelques bande son de film, des enregistrements et des projets.
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English version (page 2)
What’s your monicker about ? It´s a modified version of Toju Nakae, which was the name of a japanese philosopher who lived in the 17th century. I stumbled across his work a few years ago and was impressed with his – for the time – really progressive work.
Who are you in reality ? I´m 23 years old and I live in Vienna. I´m making music, producing, playing in a band, reading, travelling, enjoying ups and downs – the dynamic range of life.
Where do you come from ? Originally from Basel, Switzerland, but I moved to Vienna with my parents when I was a child. They both work in the creative industry -my father as an actor and my mum as an artist- so I kind of grew into this business.
What’s your crew ? A colorful mashup. Musicians, writers, filmmakers, friends and family. An inhomogeneous mix of people working in and living different lives and lifestyles. I find it very inspiring to surround myself with different people.
What’s your sound ? That´s hard to pin down. I love rock n’ roll, I deeply enjoy funk music, jazz. Also classical stuff. But my biggest influence is all the sound coming from Kieran Hebden and the people surrounding him – raw UK stuff.
What’s your last release about ? It´s about rawness and lightness at the same time. Melancholy and monotony. Downtime and fast forward and the atmosphere of departure.
About your shows, what happens when you’re on stage ? I´m trying to create a state of trance with surprising breaks and at the same time always keep it exciting for the listener. I love playing live, using digital and analogue gear, electronic drum kits etc…
What’s the most WTF story you experienced during a gig ? That´s a funny story : I was playing a DJ gig near Munich a few years ago and was booked for a 2 hour set, but the DJ that was supposed to play before and after had a car accident and had to cancel last minute. So I played the 6 hour gig by myself (which turned out to be almost 8 hours or so..). I played some records 5, 6 times, because obviously I didn´t pack enough. But it was great fun and the people in the club loved it.
What’s in your iPod/ mobile phone ? A lot and constantly changing. From Punk to Techno and back to classical music.
What’s next for you ? I´m currently planning a little tour in fall and I´m working on my next EP, a few short film scores, recordings and projects.