Depuis quelques jours, le bruit court, parfois relayé par la presse spécialisée, que l’OMS a donné le top départ des festivals et autres évènements de masse. L’organisation internationale, dont le siège se situe à Genève, en Suisse, a en effet abordé la question à l’occasion de nouvelles « recommandations clés pour la planification des rassemblements de masse dans le cadre de la COVID-19 ». L’OMS n’a toutefois pas annoncé un retour des festivals à proprement parler.
Dans cette recommandation publiée le 29 mai dernier, la première depuis mars, l’OMS reconnait l’importance des évènements de masse pour le bien-être et la santé psychologique des personnes. Du fait de leur « implications politiques, culturelles, sociales et économiques importantes, les autorités devraient évaluer l’importance et la nécessité d’un événement et envisager l’option qu’il puisse avoir lieu, à condition que tous les risques pour la santé publique qui y sont associés soient traités et atténués de manière adéquate », poursuivent les experts internationaux.
L’organisation reste donc très prudente. Si elle ne ferme pas la porte à la tenue d’événements de masse, l’OMS continue cependant d’exposer les risques que de tels évènements pourraient engendrer : amplification de la transmission du virus et des contaminations, relance de l’épidémie et surcharge du système de santé.
Quel impact peut avoir cette prise de position sur la tenue des festivals ? Les États ne sont pas forcés de suivre les recommandations de l’OMS, qui n’a pas de pouvoir contraignant. L’organisation édicte des normes, des recommandations ou oriente les politiques publiques des États mais chaque pays prend ses décisions en fonction de son contexte épidémiologique, de sa propre évaluation des risques en lien avec l’évènement et de sa capacité à appliquer des mesures de contrôle et de prévention. L’organisation rappelle par ailleurs dans ses recommandations que « l’OMS n’a pas pour mandat de faire appliquer une quelconque restriction, modification, report ou annulation d’un événement de rassemblement de masse, ni d’autoriser que son organisation puisse se poursuivre. Elle conseille plutôt les autorités et les organisateurs d’événements sur les meilleures pratiques en se fondant sur les preuves disponibles ».
En préconisant diverses mesures de sécurité spécifiques aux évènements de masse, l’OMS envoie toutefois un signal encourageant aux organisateurs de festival.