Ce mix electro 80’s coupé au funk et au hip-hop par le Hollandais DJ Overdose est jubilatoire

Écrit par Clarisse Prevost
Photo de couverture : ©DR
Le 09.07.2018, à 11h23
02 MIN LI-
RE
©DR
Écrit par Clarisse Prevost
Photo de couverture : ©DR
0 Partages
« Lord of the North, Beast from the East, Mouth of the South, Best in the West. Something, something or other…», c’est ainsi que se décrit DJ Overdose sur sa page bandcamp. Alias Model Man alias Jeroen Warmenhoven, le DJ est une figure emblématique de la scène électronique de la capitale européenne, La Haye. Pour Trax, il a concocté un mix riche en éclectisme. Ici sont réunis tous les ingrédients pour plaire aux férus de tracks old school en tous genres.

« Back in the day », expression anglophone relative à un passé imprécis mais plaisant, à d’agréables réminiscences, qui connote presque une certaine nostalgie. Voici ce que l’on ressent en écoutant le podcast de cet habitué du Berghain qui regroupe dans chaque genre tout ce qu’il se faisait dans les années 80 : hip-hop, disco, rock, funk, acid, wave, electro, pop, dance et acid-jazz.

Enregistré à la radio Operator à Rotterdam, à partir de deux platines, ce mix est extrêmement divers. Il est ici principalement influencé par Kraftwerk, des soundtracks et une pléthore de tracks old school qu’il agrémente d’une ligne de basse dansante. DJ Overdose insère des synthés mélancoliques et un vocoder qui ondule. Le tout rappelle l’atmosphère céleste « Veridis Quo » du grand Discovery de Daft Punk. Les transitions sont à la fois subtiles et brutales. Sans prévenir, on passe d’un genre à l’autre. La douceur des soundtracks côtoie la frénésie des beats funk, hip-hop, disco, pop et des scratchs qu’il dissémine. Cela donne l’impression d’être l’un des protagonistes de The Get Down et de grandir avec Grandmaster Flash.

   À lire également
The Get Down : Netflix raconte la naissance du hip-hop et du turntabilism

Par instants, la musique se fait majestueuse et dramatique. Le cadre semble parfois être emprunté à une oeuvre où beauté et laideur se rencontrent. Puis, il s’amuse à orner la rythmique de sonorités chiptune à la Crystal Castles comme s’il tapotait sur un push Ableton.

Le fondateur de la maison de disques RotterHague Records n’a pas voulu insérer de track list car il « aime quand les gens font la démarche », et il n’a pas tort d’inciter les auditeurs au digging. Il vient également de sortir « Code One » avec Hadamard sur le label Propaganda Moscow, dont le track « Kill Dr. 5 » décrit comme « étale et pourtant obsédant, à coups de snares qui sonnent comme des lames de rasoir qui tranchent à travers les enceintes », annonce la couleur du vinyle.

0 Partages

Newsletter

Les actus à ne pas manquer toutes les semaines dans votre boîte mail

article suivant