Corvin Club :
Corvin © Alexandra Hinkelmann
Situé en plein cœur de la ville, au 4e étage d’un centre commercial bétonné (il faudra monter les 4 étages à pied, dans une cage d’escalier industrielle inondée de tags), le Corvin est un des lieux phares de la scène électronique underground de Budapest. À l’intérieur, un grand dancefloor où se mélangent locaux et touristes, un système-son local haut de gamme, et surtout un gigantesque rooftop qui surplombe la ville et la place Blaha Lujza tér. Si l’endroit est véritablement cool, la programmation l’est tout autant. L’été dernier, on pouvait entendre résonner entre les murs de ciment les sets de Recondite ou de Margaret Dygas. Fin juillet, une soirée accueillera Robert Hood, invité par un des collectifs résidents du Corvin Club, LavaLava, qui avait notamment participé à l’organisation d’une fête avec Black Coffee dans une halle de marché de la ville. Si le club propose la plupart du temps une programmation alléchante, on vous conseille quand même d’éviter les Erasmus Get2know Party, au risque de vous retrouver à boire des shots de pálinka sur du David Guetta.
Tous les dimanches, des afters sont organisés de 6h à 16h. Si vous avez dansé toute la nuit au Corvin, l’after est gratuit. En revanche, si vous arrivez fraîchement d’une autre soirée, vous payerez aux alentours de 1 500 forints, soit 5 €.
À noter également : le crew de Lavalava sera capitaine du Badaboum à Paris le temps d’une soirée, dans le cadre du Badaboum Airlines, le 28 juillet prochain.
Horaires d’ouverture : du mercredi au samedi de 21h à 6h. Le dimanche, jusqu’à 16h.
Prix moyen de l’entrée : de 500 forints (environ 1,60 €) à 3 500 forints (environ 11 €) selon la soirée.
Prix moyen de la pinte : 500 forints (environ 1,60 €).
Accès : le Corvin Club se situe sur la place Blaha Lujza tér, accessible grâce au tram 4/6 ou par le métro M2. L’entrée se trouve dans la rue Somogyi Bela utca.
Lärm :
Lärm © Tous droits réservés
Deuxième club incontournable des nuits électroniques budapestoises : le Lärm. En seulement trois ans, le club est devenu un des endroits les plus respectés de la capitale. Situé au-dessus du Fogas Ház – un club dont on ne vous parlera pas dans cet article –, le Lärm est souvent occupé par des technoboys locaux et des voyageurs connaisseurs. Une petite salle plongée dans le noir où résonne, la majorité du temps, un son techno plutôt dark. Un des atouts de cette black lodge : un système-son Martin Audio qui enveloppe les moindres recoins de la pièce, sans aucune limite de décibels (prévoyez des bouchons d’oreille). L’année dernière, on y a vu passer des artistes comme Peggy Gou, Kornél Kovács ou San Proper. On y retrouve également les membres du collectif LavaLava, qui occupent le club de temps à autre avec des artistes locaux ou des découvertes internationales comme Art Alfie ou Maralina David. À suivre de près également, le collectif Der Morgen, qui a déjà à son actif plus d’une dizaine de soirées au Lärm, avec le Français Antigone, Ryan James Ford, signé sur Marcel Dettmann Records, ou Vaal, un des poulains de l’écurie Afterlife, créée par Tale Of Us. Allez-y les yeux fermés.
« Le Lärm est un peu l’endroit où tout le monde se rejoint pour faire la fête, mais ça reste quand même underground, et le crew qui s’occupe de cet endroit fera tout pour qu’il le reste », explique le DJ hongrois Máté Tollner, membre du crew LavaLava.
Horaires d’ouverture : le mercredi de 22h à 4h, le jeudi de 22h à 5h et du vendredi au samedi de 23h à 6h.
Prix moyen de l’entrée : entre 1 500 et 2 000 forints, soit environ 5 €.
Prix moyen de la pinte : 500 forints (environ 1,60 €).
Accès : 1er étage du club Fogas Ház, 51 rue Akácfa, Budapest.
Akvárium Klub :
Boiler Room à l’Akvárium © Karoly Szelig
Architecturalement parlant, l’Akvárium est un club parfait. On y retrouve trois grandes salles – dont une surplombée par un plafond de verre sur lequel gît un petit bassin d’eau –, un superbe système-son et des lights bien maîtrisées. Tout ça dans l’ultracentre de Budapest. Ici, tout est lisse, un peu trop. Le bâtiment manque peut-être un peu de ce vieux charme hongrois qu’on aime tant… Concernant la programmation, elle est beaucoup plus large que celle du Lärm ou du Corvin, mais on y trouve tout de même de jolis noms comme Moderat, Pantha du Prince, Max Cooper – invités par le crew NVC –, Âme ou Adriatique. L’Akvárium est également le QG de l’Electronic Beats Festival, où se produisaient l’année dernière Floating Points et KiNK. Enfin, c’est également dans ce grand bâtiment contemporain qu’a eu lieu la première Boiler Room hongroise.
L’Akvárium organise également de nombreux concerts et événements culturels en tout genre.
Horaires d’ouverture : les lundi et mardi de 12h à 1h et du mercredi au dimanche de 12h à 4h30.
Prix moyen de l’entrée : entre 1 000 (environ 3 €) et 5 000 (environ 16 €) forints selon la soirée.
Prix moyen de la pinte : environ 800 forints, soit 2,50 €.
Accès : Budapest, District 5, Erzsébet sqr. 12.
Aether :
Aether © Tous droits réservés
L’atout de l’Aether : combiner un sound-system plutôt qualitatif et des jeux de lumières professionnels donnant l’impression d’être au milieu d’une gigantesque matrice. Le programme – un peu différent de celui du Corvin ou du Lärm – mélange tech-house, minimal, tribal et deep house, avec des artistes comme Cassy, Tuccillo, Chaim ou Bas Ibellini. « C’est un peu prétentieux comme club, mais ça reste quand même cool. Par contre, l’Aether est situé au cœur d’un des quartiers les plus touristiques de la ville (le quartier juif, ndlr), ce qui ramène malheureusement beaucoup de touristes et de groupes d’étudiants », nous confie Máté Tollner. Chez Trax, on est plutôt mitigé quant à ce club, mais on vous laisse le soin de vous faire votre propre opinion.
Horaires d’ouverture : Le club est fermé tout l’été. Le reste du temps, du lundi au samedi de 23h à 6h.
Prix moyen de l’entrée : entre 1 000 (environ 3 €) et 2 500 forints (environ 8 €) selon la soirée.
Prix moyen de la pinte : 500 forints (environ 1,60 €).
Accès : Király ucta 13, Gozsdu Udvar, Budapest.
Terem :
Terem © Tous droits réservés
Ouvert depuis seulement quatre mois, le Terem est un des nouveaux lieux festifs de la capitale. Le bâtiment abrite des événements culturels, des concerts, des expositions, des conférences, des galas et des soirées. Dans la salle dédiée au clubbing (toute propre, toute neuve !), vous trouverez un merveilleux système-son Void Acoustics et des murs où sont projetés de gigantesques visuels multicolores. En ce qui concerne la programmation, la salle est investie depuis peu par un collectif, lui aussi très récent : Vault. Créé par Vrko, un producteur local, le crew semble déjà avoir fait ses preuves en invitant les Allemands Ellen Allien et Stephan Bodzin. On vous prévient tout de même : on a vu passé des soirées Eurovision dans l’enceinte du Terem. Restez vigilants.
Accès : Piarista köz 2, Budapest.
Toldi Klub :
Toldi © Tous droits réservés
Le Toldi – un café/club bâti sur les fondations d’un vieux cinéma hongrois – propose une programmation éclectique sur laquelle il vaut mieux garder un œil. On y a déjà vu passer Steven Julien (alias Funkineven), Mndsgn, Lone, knxwledge, Peanut Butter Wolf, Kyle Hall ou encore Chaos in the CBD… Tous invités par un seul et même crew : Nightdrive. Des soirées éponymes aux influences house et downtempo, toujours dansantes et chaleureuses. On retrouve également les membres de Nightdrive au Pontoon, un espace communautaire où sont organisés de nombreuses activités culturelles. « Potoon est un endroit fabuleux juste à côté du Danube. Là-bas, on retrouve des vibes funky, disco et house, de l’après-midi jusqu’à l’aube », détaille le DJ hongrois Zoltan Pal, connu sous le nom de Jaffa Surfa.
Horaires d’ouverture : Pour les Nightdrive, le vendredi, de 23h à 5h.
Prix moyen de l’entrée : Pour les Nightdrive, 1 500 forints, soit environ 5 €.
Prix moyen de la pinte : 500 forints (environ 1,60 €).
Accès : Bajcsy-Zsilinszky út 36–38, Budapest.
Művelődési Szint (Müszi) :Müszi © Tous droits réservés
Dans le même bâtiment que le Corvin se trouve un autre « club » : le Müszi, un espace communautaire et une galerie d’art indépendante, qui abrite des workshops, des résidences, des pièces de théâtre ou des concerts. Lorsqu’on entre, on a plus l’impression d’aller prendre l’apéro chez des potes que d’être dans un endroit qui organise régulièrement des soirées techno : après avoir sonné à la porte, vous arrivez dans un espace où sont dispersés de vieux canapés multicolores, une table de ping-pong, un baby-foot, des chaises, des tables, un bar et un petit service de restauration, le tout sur un carrelage orangeâtre qui rappelle la cuisine de votre grand-mère. L’année dernière, le label hongrois Farbwechsel – qui collabore notamment avec les Anglais de Lobster Theremin – investissait ponctuellement les lieux, pour leurs Páratlan Szerda 00000, des soirées techno house DIY. La programmation actuelle du Müszi est plutôt éclectique : on y trouve régulièrement des soirées dub, avec les Budapest Dub Club, du reggae, du rock, mais aussi des soirées électroniques organisées par des collectifs comme Szoba Studio ou Budapest in the dark. Rien d’émoustillant à venir dans les prochains jours au Müszi, mais on vous conseille quand même de garder un oeil avisé sur la programmation de ce lieu si singulier.
Horaires d’ouverture : du lundi au jeudi de 10h à 22h, le vendredi de 10h à 4h et le samedi de 14h à 4h.
Prix moyen de l’entrée : de gratuit à 1 500 forints (environ 5 €).
Prix moyen de la pinte : moins chère que dans les clubs officiels.
Accès : Place Blaha Lujza tér, dans le bâtiment du Corvin, 3e étage. Cherchez la porte verte et sonnez !
L’ex-Limo Café :
Lorsque l’on se rend au Belgrád rkp. 9 à Budapest, on se retrouve nez à nez avec le Limo Café, un bar gay aujourd’hui définitivement fermé. Certaines légendes urbaines affirment que les deux derniers étages du bâtiment qui abrite le Limo Café auraient été construits sans permis et que l’immeuble serait aujourd’hui au centre d’une procédure judiciaire. Si, à première vue, le lieu semble plus fantôme que festif, on sait de sources sûres que quelques soirées techno secrètes se déroulent là-bas, dans un endroit hors du temps, au sommet du building, avec une vue imprenable sur le Danube. À l’intérieur : des spotlights multicolores qui s’agitent sur de vieux meubles kitsch en bois rappelant les cabarets des années 70, et de grandes verrières jaunies par le temps. Au programme : pas de programme. Seulement des évènements secrets et des textos envoyés par-ci par là. Si vous êtes de passage à Budapest, tendez l’oreille… Vous pourriez peut-être passer une soirée dans le lieu le plus underground de la capitale.