Bruxelles : 7 lieux incontournables qui font vibrer l’underground de la capitale belge

Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©D.R.
Le 27.09.2018, à 10h41
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©D.R.
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Photo de couverture : ©D.R.
Bruxelles est une boule à neige qu’il faut agiter afin de découvrir ce qui se trouve réellement à l’intérieur. Quand on ne s’y intéresse pas, les flocons restent au sol, presque invisibles. Mais quand on l’observe de plus près et qu’on l’agite, on découvre une série de paillettes et de motifs qui rappellent l’intensité du foisonnement artistique et la vitalité de sa création musicale. Si la scène belge n’attire plus les regards de toute une génération de mélomanes à travers le monde, elle n’a pourtant jamais perdu ses lettres de noblesse. Un nouveau-venu l’a bien compris. Le festival d’origine lyonnaise, Nuits sonores, organise la deuxième édition de sa version bruxelloise.


Par Dorian Meeus

Ce qu’il manque à Bruxelles, ce sont des mastodontes, de grands clubs de plus de 2000 personnes et des artistes internationalement reconnus. Ce sont eux qui participent au rayonnement international de capitales telles qu’Amsterdam, Berlin, Paris ou Londres (pour ne citer que nos voisins). C’est à croire que Bruxelles préfère la discrétion, sans doute due à l’humilité de ses acteurs culturels. Car ce ne sont certainement pas les lieux – clubs et salles culturelles – ni les artistes, collectifs ou événements qui manquent à cette ville.

Arty Farty, l’ASBL derrière Nuits sonores, a compris qu’il ne suffisait pas de transposer les Nuits sonores de Lyon à Bruxelles pour que la recette fonctionne. Les réalités du terrain sont très différentes d’un pays à un autre. Peu importe la langue parlée. En oeuvrant sur le sol bruxellois avec des opérateurs culturels et des salles qui ont une bonne réputation (Ancienne Belgique, BOZAR, Beursschouwburg…) Arty Farty Brussels s’assure d’être en phase avec les conjonctures et réalités culturelles bruxelloises.  

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Que leur programmation soit expérimentale, disco, techno ou alternative, les lieux culturels bruxellois font bouger la ville avec une seule motivation : inviter un public averti à faire la fête, loin des frasques de l’EDM et de l’ambiance bling-bling de certains clubs étrangers. Trax vous dresse une liste (non-exhaustive) de ceux qui entretiennent la flamme bruxelloise.

Bozar, l’illustre

Le Palais des Beaux-Arts est la plus ancienne et plus grande maison des arts en Belgique. 

Depuis 2010, BOZAR fait la part belles aux musiques électroniques dans sa programmation. Ainsi, tout au long de l’année BOZAR ELECTRONIC propose différents concepts d’événements, à savoir les BOZAR Electronic Series (showcases intimistes des musiques contemporaines, expérimentales et électroniques), les BOZAR Night (une nuit dédiée aux cultures électroniques et à la visite des expositions) et jusqu’en 2017, le BOZAR Electronic Arts Festival (un festival qui présente le meilleur des cultures digitales et électroniques : lives, installations, performances…). En septembre 2017, BOZAR s’est par ailleurs doté d’un nouveau département, le BOZAR LAB, dédié à la recherche sur le lien entre l’art, la société et la technologie, avec des conférences, des expositions, des appels à projets, etc.

+ la beauté du lieu
– un véritable labyrinthe


27/9 : OKO DJ et Front de Cadeaux
28/9 : Overmono (Truss & Tessela), Simon Halsberghe, Renaat
29/9 : Lil Louis, Detroit Swindle, Or:la, Les Amazones d’Afrique, DJ Nigga Fox…

C12, le sang neuf

Au même moment où le Recyclart quittait le centre-ville de Bruxelles (fin janvier 2018), le C12 allait faire son entrée et tenter sa chance dans le monde curieux de la nuit bruxelloise. Cette salle  sombre, minimaliste et intimiste de 1500 personnes, logée au fond de la Galerie Horta, n’a pas tardé à faire ses preuves. Principalement orienté techno, le programme affiche des noms tels que Karenn, Omar S, Surgeon, Rrose, Peter Van Hoesen, etc.

+ toilettes gratuites
– trop chaud


NS Brussels 28/9 : Huerco S b2b Anthony Naples, Chris Ferreira
NS Brussels 29/9 : Zadig et Kafim

Beursschouwburg, le pluridisciplinaire

Ce haut lieu culturel flamand existe depuis plus de 30 ans. On l’apprécie particulièrement pour la qualité de ses différents espaces et leur excellente acoustique et technique. À l’instar du Recyclart, le Beurs accueille beaucoup de créations qui sortent des sentiers battus. Rien que pour sa vue imprenable sur Bruxelles, le Beurskafee – véritable “Shelter urbain” avec sa belle terrasse – mérite déjà l’escalade. Soirées, spectacles intimistes, projections, concerts et showcases y sont réguliers.

+ le spot
– cadence des soirées (peu élevée à cause du tapage nocturne)


28/9 : DJ Taye, Le Motel et DTM Funk 

LaVallée, l’alternatif

Cette ancienne blanchisserie de 6.000 m2 a accueilli de nombreux événements depuis l’ouverture de ses portes en septembre 2014. LaVallée a des airs de ressemblance avec le célèbre Urban Spree de Berlin : ‘biergarten’, fresques murales, atelier d’artistes, concerts, soirées, proximité avec le Canal de Bruxelles,… Situé à Molenbeek, LaVallée est particulièrement réputée pour ses open-air (Apéro LaVallée) de mai à septembre.


+ open-air
– légèrement à l’extérieur du centre-ville


28/9 : T.Raumschmiere (Live Ambient set)
30/9 : closing day et vinyl market

Recyclart, l’increvable

En janvier 2018, ce temple de la musique alternative était encore situé dans les sous-sols de la gare de train ‘Bruxelles-Chapelle’. C’est dans ce lieu que s’est forgé la culture Dubstep et Drum & Bass à Bruxelles. Fin 2018, après dix-huit ans d’existence, il risquait de disparaître. C’est toute la scène musicale underground du pays qui aurait pris un coup de massue. Aujourd’hui, le Recyclart revit à Molenbeek dans une ancienne imprimerie située le long du Canal de Bruxelles. 

+ l’espace
– les horaires (format clubbing pas encore 100% validées)

Fuse, le papa

Le Fuse n’est plus à présenter. Tous les samedis, depuis 1994, l’institution bruxelloise invite les plus grandes figures mondiales de la scène techno. Le club programme également des soirées non-techno les vendredis.


+ valeur sûre
– le DJ joue trop en hauteur



Volta, le prometteur

Le Volta est un nouveau centre musical qu’il faut également surveiller de près. Cette ancienne usine de textile ouvrira ses portes le 28 septembre à Anderlecht. L’idée est de proposer des concerts de tous genres, mais aussi des workshops, ateliers et masterclass et d’offrir un lieu de répétition et d’enregistrement pour les musiciens bruxellois.


Enfin, les artistes locaux jouent un rôle très important dans le développement et le rayonnement de leur scène à l’étranger. Les artistes belges qui se produiront à Nuits sonores Brussels, comme Le Motel, Cleveland, Lawrence Le Doux, Front de Cadeaux, Strapontin, Chris Ferreira ou Rey Colino – pour ne citer qu’eux – sont, au même titre que les salles, les porte-drapeaux de cette scène.

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