Bruxelles : 10 collectifs à suivre en 2016

Écrit par Pierre Serafini
Le 15.02.2016, à 00h02
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Écrit par Pierre Serafini
Qu’ils soient disco, house ou techno, ces collectifs font bouger Bruxelles avec une seule motivation : inviter un public large à faire la fête, loin des frasques de l’EDM et de l’ambiance bling-bling de certains clubs de la ville. Trax vous dresse une liste (non-exhaustive) de ceux qui ambitionnent d’entretenir la flamme bruxelloise, rudement mise à l’épreuve ces derniers temps.
 
 

   Les puristes :


Trois petites années auront suffi à la bande de copains d’UMG pour se frayer une place de choix dans le paysage musical bruxellois. Installés au Fuse depuis plus d’un an, le duo propose des line-up exigeants et inédits en Belgique et invite des artistes comme Ben UFO, Objekt, Call Super ou Clouds, mêlant les talents d’aujourd’hui aux promesses de demain.

Jamais rassasiés, les deux compères ont monté leur propre label (Under My Label) et viennent également d’annoncer un nouveau projet mêlant art numérique et musical avec Le Motel, un producteur bruxellois qui perce. Un collectif qui mérite que l’on s’y attarde.

Leur Juan Atkins, l’un des pères de la techno, jouer aux côtés du très talentueux producteur britannique Leif. Un cru qui risque bien de laisser des traces et auquel Trax ne pouvait que s’associer.

Lancées il y a tout juste quelques mois, les soirées Initiate veulent casser les codes du clubbing. Toilettes gratuites, plantes et fruits frais en fin de soirée, le collectif FTRNSD sait prendre le teufeur par les sentiments. Niveau musique, la tribu clame haut et fort son amour pour une techno mentale et profonde en bookant des artistes tels que Kangding Ray, Abdulla Rashim ou Acronym.

Suite aux succès des dernières éditions, les deux amis remettent le couvert et viennent d’annoncer Polar Inertia pour leur prochaine édition en mai. Une autre tête d’affiche sera annoncée très prochainement. Retrouvez les au Fuse le 6 mai

Rendez-vous incontournables pour les amateurs de house et de techno, les événements de la Deep In House sont rapidement devenus une référence. La programmation, arrangée par les trois passionnés, est assurée par des Dj’s internationaux comme Kyle Hall, Kassem Mosse ou Milton Bradley.

Après avoir fait le tour des clubs de la capitale, le collectif sort des sentiers battus pour proposer, par exemple, un open air au pied de l’atomium rassemblant plus de 5000 personnes, ou une rave de 14 heures dans un centre de tri postal abandonné de 1000 mètre carré.

Pour la suite, le collectif organise une nouvelle sauterie le 18 mars au Recyclart, une gare toujours en activité à cinq minutes de la Grand-Place et qui se transforme en centre d’arts urbains une fois la nuit tombée. 

Pourvoyeurs d’une techno sombre et expérimentale, l’équipe de la Deepheat officie dans l’ombre des machines depuis 2011. En after ou en soirée, le collectif ramène des artistes techno de qualité et bien souvent sous-estimés, comme Headless Horseman, Radial ou Zadig dans des lieux soigneusement sculptés pour épouser les ondes de la techno.

Sans s’arrêter à la branche événementielle, le collectif a monté son label et convié des artistes comme Ontal ou Stanislav Tolkachev. Il vient de s’associer à la Fondation Sonore et Il se murmure qu’Adam X est déjà booké. 


   
Les vieux de la v(i)eille:

Difficile d’évoquer la nuit bruxelloise sans parler de la Bulex, un collectif qui fait la pluie et le beau temps dans la capitale depuis presque 25 ans. Dans une ancienne école de batellerie ou dans un théâtre abandonné du centre de Bruxelles, le groupe emmène les bruxellois dans des lieux rarement ouverts au public, avec une programmation éclectique et répartie sur plusieurs salles.

L’homme derrière le projet nous dit : « Notre public, qu’il soit eurocrate ou chômeur de longue durée, vient en sachant qu’il passera une bonne soirée, peu importe le line-up. On essaye d’apporter une touche de fantaisie et quelque chose de complètement alternatif car nous avons le sentiment que c’est ce qui manque à Bruxelles. » Il paraît que l’équipe est actuellement en train de mettre les petits plats dans les grands pour leur passage au quart de siècle…

Autres valeurs sûres de la nuit bruxelloise, les soirées Catclub investissent des lieux insolites bruxellois. Dans un ancien supermarché ou dans des bureaux inoccupés situés au dessus d’un commissariat, l’équipe, emmenée par la belle Lady Jane, propose des soirées déjantées et uniques à Bruxelles. Au tableau de chasse du collectif : Nicolas Jaar, Omar S ou John Roberts, entre autres.

Pas étonnant de voir débarquer un public hétéroclite et branché, comme nous l’explique Jane : « Le public qu’on a est top. Ces sont essentiellement des personnes qui travaillent dans l’art ou mode et un mélange de personnes de 20 ans jusqu’à 50 ans, des gays, hétéros, flamands, francophones… bref, c’est la soirée la plus hétéroclite de Bruxelles !»

Seth Troxler, Ricardo Villalobos, Tale Of Us, Art Department… La liste des artistes qui ont défilé sur les platines du collectif est longue. L’intuition dont fait preuve l’équipe depuis dix ans lui a valu les résidences de clubs prestigieux comme le Fuse, l’Arena Club de Berlin ou l’Arma 17 de Moscou.

Insufflant un vent techno sur la capitale bruxelloise à l’heure où l’électro d’ado retentissait dans tous les clubs, le collectif a ouvert la voie (et les oreilles) de Bruxelles à la techno. Aujourd’hui, l’équipe est internationale et a lancé son propre label et son agence de booking sans perdre de vue l’aspect événementiel, faisant du collectif l’un des artisans de l’essor des collectifs du moment.  

Pour ses 10 ans, le collectif prépare une compilation Forever Never More, avec une vingtaine d’artistes qui ont fait leur succès. Magda, Mathias Kaden ou San Proper ont d’ores et déjà répondu présent.

   Les électrons libres :

Successeur désigné des célèbres soirées Dirty Dancing, les Libertine Supersport font le bonheur des noctambules bruxellois depuis 2009. Résident hebdomadaire du Knal jusqu’en 2012, l’orga papillonne aujourd’hui dans les plus grandes salles de la capitale comme le Mirano ou la Wild Gallery, attendant l’été pour sortir et occuper les parcs de Bruxelles.

Niveau programmation, les organisateurs cherchent les talents de demain. Et quand on sait que MCDE, Âme ou DJ Koze ont déjà foulé leurs platines, on se rend compte que le collectif se trompe rarement. Pour la suite, l’association lance en avril le LISTEN ! Festival. Trois jours de concerts et d’expositions dans huit endroits du centre de la capitale avec des noms comme Omar S, Manuel GÖttsching ou Midland déjà confirmés.

Tout commence en 2011 pour les gars d’Holger. Les deux amis organisent une soirée qui vire à la New Beat toute la nuit, donnant déjà au collectif le ton décalé qu’il recherchait. Enchainant ensuite les soirées dans des lieux cosy, loin des clubs et de gros événements de la capitale, le collectif mise sur des soirées à taille humaine et à l’ambiance décontract’.

Sans se figer à un genre, la programmation voyage entre la disco et la house, privilégiant des artistes peu connus mais de grande qualité comme Galcher Lustwerck ou Mr Ties. Le public, toujours fidèle au rendez-vous, est varié et y vient avec la banane. Le collectif investira bientôt un hangar abandonné, le 12 mars prochain, avec Pender Street Steppers et Plo Man tout en continuant de faire grandir son label (Holger Tracks).

Véritable messe du dimanche pour les amateurs de techno, le collectif propose un rendez-vous mensuel pour les teufeurs en fin de parcours. Infligeant neuf heures de techno en pleine après-midi, l’équipe mise sur des dj-set de plusieurs heures, tentant de faire perdre toute notion du temps au public présent. Dans des hangars abandonnés à l’abri de la lumière, le collectif convoque des artistes tels que Sigha, Dasha Rush ou Sandrien et peut compter sur ses deux Dj’s résidents Peter Van Hoesen et A. Brehme. Un rendez-vous dominical qui fait figure d’exception et qui n’a pas son pareil à Bruxelles.

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