Il y a peu, on vous faisait découvrir le festival La Bonne Aventure, qui aura lieu au même moment à l’exact opposé de l’hexagone. Avec Vie Sauvage, ils font partie de cette nouvelle mouvance des festivals qui proposent une foule d’activités en plus de leur programmation musicale. Une tendance forte qui s’impose de plus en plus en 2017. Pour nous parler plus en détails du concept de l’événement, nous sommes allés à la rencontre de Maxime Morcelet, organisateur de Vie Sauvage.
Les activités que vous proposez ont-elles du succès ?
Oui, les à-côtés marchent bien. On organise un tournoi de foot depuis quatre ans, dont les équipes sont déjà quasiment complètes. Idem pour la balade dans un château, avec dégustation de vin en compagnie du producteur. Cette année, on a également plus axé la chose sur la gastronomie. On organise notamment un banquet avec Vivien Durand, chef 1 étoile du restaurant Le Prince Noir, à Lormont (commune près de Bordeaux, NDLR). Pas de service à table, mais d’énormes planches où les gens pourront découvrir la gastronomie du coin. Et là pareil, on affiche presque complet.
“Au départ, on avait un peu cette figure d’ovni. Mais les gens commencent à comprendre ce que ça représente.“
Qu’est-ce qui attire le plus les gens ? La musique, les activités, ou les deux ?
On parle d’un petit festival, autour de 1 500 personnes par soir. Mais on a du monde pour tout, que ce soit la musique ou les activités. Les gens sont hyper-chauds. Et les habitants, artisans et commerçants s’impliquent à fond dans tout ce qui est animation et découverte.
Vous gardez contact avec tous ces acteurs locaux, ou c’est simplement dans le cadre du festival ? Qu’en est-il du reste de l’année ?
Au départ, on avait un peu cette figure d’OVNI dans le paysage, notamment pour les habitants. Mais les gens commencent un peu à comprendre ce que c’est, ce que ça représente ; ça leur fait moins peur. Ils se disent que c’est plutôt cool, qu’il y a une bonne ambiance, ultra-familiale, avec plein de jeux pour les enfants et de découvertes pour les parents. On a aussi des projets qu’on souhaiterait mettre en place, mais il faut savoir qu’on est tous bénévoles, et qu’avec le travail à côté le reste du temps, eh bien du temps… On en manque justement. Le reste de l’année, on a beaucoup de retours de la part de l’Office du Tourisme sur les gens qui reviennent se balader dans le coin, le temps d’une après-midi. Ils expliquent qu’ils étaient là pour le festival, mais qu’ils avaient envie de revenir en famille. Si on était à Bordeaux, tout le monde connaîtrait déjà la ville… Alors qu’ici, ça intrigue les gens.
“Notre credo, c’est vraiment : « Venez passer un week-end à Bourg, on s’occupe de tout. »“
Quel est l’objectif principal d’un tel évènement ?
L’idée, c’est de composer quelque chose de beau et d’agréable pour les gens, et qui n’est certes pas dans le top 50 des festivals de l’année, mais qui se démarque au niveau de tout ce que l’on propose à côté. On essaye d’aller chercher le bon morceau, choisi pour chaque moment de la journée. L’envie est venue en se disant : « Qu’est-ce qui te fait passer une bonne soirée ? » Alors oui, il y a la musique… Mais bien manger aussi c’est important, et surtout, découvrir plein de choses. Si les gens peuvent faire tout ça, c’est cool. Notre credo, c’est vraiment : « Venez passer un week-end à Bourg, on s’occupe de tout ».
Pour les passionnés de musique, vous ne vous sentirez pas lésés. La programmation annonce de belles performances, pour tous les goûts. De l’indie pop bien entraînante du groupe François & The Atlas Mountains, dont le nouvel album est sorti récemment, à leur ancien membre Pierre Loustaunau qui évolue désormais sur scène sous le nom de Petit Fantôme, aux sonorités électro/pop rock. Julien Barbagallo, membre du groupe de rock psychédélique australien Tame Impala, viendra jouer en solo, mélangeant guitares acoustiques, synthés et voix réverbérées dans un style bien à lui.
Côté électro, nous aurons le droit à un set de Bon Entendeur, collectif qui nous livre chaque mois une mixtape aux ambiances chill house et disco funk bien groovy, sur fond de discours souvent philosophique de personnalités francophones. La techno, elle, sera représentée par le DJ allemand Marek Hemmann, dans un style mélodieux parfois minimal avec un soupçon de tonalités estivales, comme le démontre son dernier album Moments. En clôture du festival, le bordelais Botibol et le parisien Adrien Soleiman joueront dans l’église de Bourg pour ce qui s’annonce être une performance acoustique guitare et chant mémorable.
Pour ceux qui s’intéressent aux activités, Vie Sauvage propose pour un réveil en douceur trois heures de yoga tous les matins, face au fleuve, en pleine nature. Le samedi se tiendra aussi le marché du village, pour découvrir et acheter local, avant de laisser la place à un grand vide-greniers tout le lendemain. Les personnes qui ne sont pas intéressées par le tournoi de football du samedi après-midi pourront partir en promenade et visiter le Château de la Grave, avec sa dégustation de vins en compagnie de son viticulteur. Sans oublier de se rassasier juste avant au délicieux banquet du chef étoilé Vivien Durand.
Toutes les informations supplémentaires sont à retrouver sur le site de Vie Sauvage.