Bjarki : le prodige islandais a un je-ne-sais-quoi d’Aphex Twin

Écrit par Trax Magazine
Le 14.09.2016, à 14h56
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Écrit par Trax Magazine
Bjarki, comme au bon vieux temps ! Si certains s’étaient arrêtés à son tube techno de 2015 “I Wanna Go Bang”, d’autres entrevoyaient déjà en Bjarki un phénomène capable d’invoquer les grands albums des débuts de la techno tel Frequencies de LFO, Hot Lemonade de A Guy Called Gerald ou même Sonic Sunset de Model 500 – des disques variés qui n’oubliaient pas de proposer de la musique. Son second album pour 2016 (Lefhanded Fuqs, 23 septembre) nous évoque aussi ludiquement Druqs d’Aphex Twin, et une raison de plus de se pencher avec attention sur ce jeune Islandais en pleine ascension, découvert et porté par Nina Kraviz et son label трип. Un architecte du futur aussi flamboyant et talentueux qu’Actress il y a quelques années. Son track “AFLKILL” issu de ce second long-format s’écoute en exclusivité ci-dessous.Par Christian Bernard-CedervallArtwork en Une : Tombo

Quand Nina Kraviz lançait il y a bientôt deux ans son label трип à coups de compilations, c’est tout d’abord avec satisfaction que l’on relevait la présence de Steve Stoll ou de Population One. La compile étant par essence un format bâtard pour les DJ’s, celles de l’icône russe nous prennent un peu de court, car force est de constater que sortie après sortie, c’est bien l’inconnu Bjarki qui sollicite nos sens, et ce de manière bien plus incisive que les énièmes honorables productions de légendes installées.

Bjarki

Bjarki sort presque de nulle part, et nous vous raconterons dans le Trax Magazine d’octobre son improbable rencontre avec Nina, mais en attendant, laissons la musique s’imposer d’elle-même. Manifestement au fait de tous les codes possibles de la techno, le jeune prodige islandais semble déjà parti dans une direction qui lui est propre. Si l’on ne peut s’empêcher de penser à Aphex Twin (artiste qu’il admire au plus haut point mais qu’il affirme n’avoir découvert que tout récemment) dans les sonorités comme dans le caractère ludique de ses compositions, Bjarki se concentre pour l’instant encore sur une idée du dancefloor, un espace qu’il envisage comme le champ des possibles, mais sans terrorisme aucun. Boisée et minérale, sa musique révèle une forme d’exotisme discret, et le présent titre que nous avons choisi pour vous introduire à la série de trois albums/rétrospectives qu’il publie cette année est un brillant exemple de ces caractéristiques si spécifiques, un magnifique contraste entre psychédélisme et sévérité, un kick implacable tout droit sorti d’une menaçante scierie peuplée d’espiègles fantômes.

Bjarki – Lefhanded Fuqs LP, le 23 septembre via трип

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