Mardi 4 août 2020, un explosion survenue dans un entrepôt du port de Beyrouth a soufflé toute la capitale libanaise. Le bilan humain ne cesse de s’alourdir, et compte déjà plus de 150 victimes et de milliers de blessés, dans un pays fragilisé économiquement et socialement. Si vous souhaitez aider les Libanais en détresse, adressez-vous à la Croix Rouge au Liban ou participez à la campagne de financement d’urgence Impact Lebanon.
L’explosion de près de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium a ravagé, mardi 4 août dernier, l’entièreté de Beyrouth, capitale du Liban. Le port de Beyrouth, où est survenu la catastrophe, est entièrement détruit, le reste de la ville est défiguré et les victimes se comptent en milliers de personnes.

À seulement deux kilomètres, entre le port et le centre ville, des quartiers entiers de vie nocturne où s’étaient implantées de nombreuses boîtes de nuit a été anéanti. Il s’agit des quartiers de Majidiyeh et de Mar Maroun. Parmi les établissements touchés, on compte notamment le B018, The Ballroom Blitz, The Grand Factory, AHM ou encore The Egg.
Lieux de fête et de libération
Ces lieux ont largement contribué au développement de la culture club de la capitale libanaise. Le ville s’était d’ailleurs construite une vie nocturne libérée depuis quelques années, célébrant une fête plus inclusive et de classes sociales relativement diversifiées. Si bien que, dans ce pays qui a subi la guerre civile, la scène électronique de Beyrouth était devenue, à la manière de celle de Berlin après la chute du mur, un lien fédérateur et générationnel. La musique électronique, très présente dans cette ville cosmopolite, a également résonné lors des récentes révolutions d’octobre 2019.