En 2017, le festival 17/5001 s’était installé au fond d’un bunker de l’ex-Allemagne de l’Est. Délogé depuis, le festival, intitulé cette année 18/7001, se tiendra dans des baraquements de la périphérie nord de Berlin du 17 au 19 août prochains pour un retour au beau milieu de la guerre froide. Ce complexe militaire a été conçu pour protéger le bunker 7001 et les membres du ministère de l’Intérieur de la République Démocratique Allemande qui s’y seraient réfugiés en cas d’attaque nucléaire.
Parrain et activiste du monde de la techno, Freddy K reste dans l’ombre des emballements médiatiques depuis qu’il a commencé au tout début des années 90. Connu pour ses sets interminables (jusqu’à 16 heures d’affilée), ses publications Facebook incompréhensibles et sa profonde connaissance des disques techno, l’Italien fait figure de tête d’affiche pour le festival, sans se prendre la tête. Les deux leaders français Antigone et François X seront les autres références de 18/7001, aux côtés du maître suédois Pär Grindvik et du méticuleux DVS1.
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Ils engloutissent les dancefloors un à un depuis 2009, les Berlinois de FJAAK sont aussi programmés sur la piste du festival. Et celui-ci ne devrait pas leur résister tant leurs assauts de basses ultra-puissantes sont redoutables. Depuis que le trio a signé sur les maisons Monkeytown Records et 50Weapons, six EP’s et un album en sont sortis. FJAAK, avec son long-format éponyme, va puiser dans les productions break beat des influents Modeselektor, ceux qui l’ont repéré dès 2014. Derrière le magazine/label MOTZ qu’elle a fondée avec quatre comparses irlandaises, Jasmine Azarian viendra prouver que de Dublin, on peut créer une techno aussi athlétique qu’à Berlin.
Ancien manager du label fétiche du Berghain (Ostgut Ton) et derrière plusieurs pochettes de ses disques, Jenus 響 est aussi un DJ hors pair depuis la fin des années 80. Il est d’ailleurs devenu résident dans l’annexe du club mythique. A l’inverse, Nur Jaber a grandi à Beyrouth, loin de la capitale allemande. Arrivée à Berlin en 2010, elle y découvre tout ce que peut offrir la musique électronique et s’y plonge, radicalement. Sur le label OSF qu’elle tient avec sa sœur, elle produit des EP emprunts de son histoire, comme Weapons of Mass Destruction (2017) ou If Only – A State Of Peace (2018). Mama Snake alias Sara Svanholm, est l’une des DJ’s les plus réputées de Copenhague. Elle s’accapare une multitude de codes issus des mondes de la musique techno. La Polonaise Monya fait également partie de la jeune génération, forte de neuf années de techno lourde (voire lente) et brute, à l’image de son récent Dance With Merkel.
Plus d’informations sur la page Facebook de l’événement et sur le site internet du festival.