Barcelone : Comment le Primavera a une nouvelle fois prouvé son statut de grand festival européen

Écrit par Fouad Bencheman
Photo de couverture : ©D.R.
Le 13.06.2019, à 11h28
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Écrit par Fouad Bencheman
Photo de couverture : ©D.R.
Les 29, 30 et 31 mai dernier, Trax a pu, grâce à SEAT, régler son GPS en direction du Parc Del Fòrum pour assister au festival Primavera Sound. Avec plus de 220 000 festivaliers répartis sur 17 scènes, le festival barcelonais est atypique à bien des égards. Récit en trois temps d’une manifestation à suivre en exemple.

Coincé entre les vieilles usines du nord de la ville et le front de mer, le Primavera impressionne au premier regard avec sa superficie de près de 200 000 m². Situé en hauteur, l’entrée donne le ton aux festivaliers : une ribambelle de scènes, 17 au total, réparties en quatre aires de fête distinctes. À droite un gigantesque panneau solaire trône au milieu du bitume, à gauche un immense pont sert de passerelle entre les zones urbaines, plutôt rock et rap, et les scènes situées sur la plage, plutôt réservées aux fêtards de l’électronique.

Un festival à la conquête des continents

La dualité du panorama, les pieds dans le sable ou sur l’asphalte, permet au corps et à l’esprit de varier les ambiances, et ainsi de ne pas être mis à trop rude contribution. La grandeur du site empêche, malgré la foule, le sentiment d’oppression, même aux heures de pointe. Si bien que même après plusieurs heures, la musique résonne chaque jour de 16h à 6h du matin. Le Primavera n’épuise pas le badaud. Cette recette marche si bien qu’en 2012, les créateurs ont décidé de l’exporter à Porto au Primavera NOS. Un festival qui reprend dans les grandes lignes la même programmation de son grand frère, à un week-end d’intervalle, dans un cadre idyllique identique, entre air marin et port de ville. En 2020, le Primavera posera ses valises pour la première fois dans la plus hispanique des villes américaines, Los Angeles. Au point de conquérir le monde ? « Tant que notre essence hispanique perdure, le Primavera peut s’inscrire dans la durée comme un festival itinérant. Nous étudions actuellement des possibilités en Afrique et en Amérique du Sud », avoue Marta Parallès, directrice communication du lieu.

Une programmation paritaire

Une étude de la BBC a révélé qu’en 2017, 80% des têtes d’affiche des festivals anglais étaient des hommes, du coup près de 45 événements britanniques ont annoncé dans la foulée vouloir atteindre l’égalité des sexes d’ici… 2022. Le Pirmavera a pris tout le monde de court dès cette année. C’est ainsi le premier festival d’envergure à proposer une programmation majoritairement féminine. Sur les 257 artistes, 53 % sont des femmes. « Nous ne sommes pas là pour pointer du doigt et nous savons qu’il est plus facile de réaliser une parité sur un line up aussi diversifié que le nôtre plutôt que dans un festival de métal. Cette nouvelle normalité est ambitieuse, mais réalisable », précise Fra Soler, responsable de la programmation de Primavera. Du coup, coté musique électroniques les DJ’s Rosa Pistola, Helena Hauff, Veronica Vasicka, Dr. Rubinstein, Nina Kraviz ou encore la sud-coréenne Yaeji ont pu répondre à à Modeselektor, Richie Hawtin, David August, Agoria, Joy Orbison ou encore Apparat. Si à ses origines, le Primavera était principalement une vitrine rock et indie, au fil du temps, la programmation a su effectivement muscler son jeu en matière d’éléctro si bien qu’en la matière le festival n’a plus trop à baisser les yeux face à son voisin, et ami juillettiste, le Sónar.

Seat, un partenaire local qui prend soin du festivalier

La marque barcelonaise SEAT a elle aussi participé à la fête en plusieurs temps. Partenaire majeur du festival, la marque fournit à la ville des navettes gratuites afin de contribuer à la mobilité des festivaliers. Les journalistes ont par ailleurs eu la chance de tester le système Beats Audio de son modèle Arona, le temps d’un parcours de 50 Km sur les hauteurs de la ville. Avec sept haut-parleurs, un amplificateur 300 W et un caisson de graves, le son à bord est puissant et précis. À noter, une excellente fonction spatialisation du son afin de concentrer les décibels sur une ou plusieurs places de la voiture. En bon amoureux de musique, le constructeur automobile avait également, avec la “SEAT Village Stage”, une véritable scène défricheuse de talents sur le festival aux accents à la fois hip-hop (AJ Tracey, Kaydy Cain) et électronique (Jarvis Coker, Tim Burgess). Mention spéciale pour la jeune MC barcelonaise de 18 ans, La Tiguerita. Enfin grâce à une technologie de réalité augmentée, l’application mobile “SEAT Lost and Sound” permettait de localiser ses amis de manière très précise. Pour cela, il suffisait de scanner les alentours avec l’appareil photo de son smartphone pour voir apparaître des icônes au milieu de la foule en délire. Ultra-pratique, notamment à partir de 2h du matin quand le sens de l’orientation commence à faire défaut…

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