Qui a déjà rêvé de conduire une auto-tamponneuse à quelques mètres du DJ ? C’était possible en 2016 à l’Impact Festival, co-organisé par RAVE, Electrobotik et Psymind à Marseille. Silencieux depuis lors, le trio organisateur a décidé de retenter l’aventure pour 2019, avec une nouvelle édition le 23 février prochain au Parc des Expositions d’Avignon.
De la synergie entre les trois collectifs, chacun représentant un genre de la scène électronique, a émergé en 2016 l’émulation nécessaire à ce projet ambitieux et décalé. « On réunissait trois collectifs cette année-là et on est arrivé à s’accorder en local pour pouvoir proposer un festival à l’identité variée. On a été agréablement surpris des retours très positifs du public. On était à fond, corps et âme dans ce projet et ils l’ont senti ! Il fallait que ça perdure. » explique Jonathan Martinez. « Deux ans après, on revient avec un festival qui va pouvoir durer dans le temps. On va remettre cette âme qu’on avait à Marseille pour cette édition au Parc des Expositions d’Avignon », ajoute-t-il. Cette fois, 7 000 participants sont attendus.
À l’Impact, trois organisations signifient trois scènes, chacune dédiée à un genre particulier : techno, hardcore (au sens large du terme) et psytrance. Electrobotik Invasion, référence dans les événements électroniques estivaux en France depuis 2008, se chargera de la scène techno où ont déjà été annoncés DJ AZF, résidente chez Rinse FM France, Gaylord Da Silva d’Electrobotik qui jouera en b2b avec Eikon, Fatima Hajji et Regal. « On a choisi de booker Regal, un Espagnol qui fait de l’acid techno. C’est un très bon producteur, il va très probablement gagner en popularité d’ici deux ans », confie non sans enthousiasme Jonathan Martinez, l’un des organisateurs du festival et membre de RAVE, que certains connaissent déjà peut-être sous son alias Nash Metek, de Metek Sound System.
Il poursuit avec son coup de cœur de la scène hard, gérée par RAVE qui a déjà connu trois éditions entre 2014 et 2017 et qui s’est lancé le défi de réunir les collectifs qui ont marqué l’histoire de la free-party. « Ça me fait très plaisir de booker Micropoint, le collectif avec Radium et Al Core. Ils vont sortir un album en 2019 et vont faire un live avec guitare électrique et chant pour le festival. » D’autres pointures de la scène seront aussi de la partie : l’Anglais The DJ Producer, vétéran de la scène et actif depuis le début des années 90, Darktek et sa hardtek au second degré prononcé, ou encore Floxytek, le talentueux membre des Fant4stik. Jonathan Martinez sera aussi présent en tant que DJ pendant la soirée sous son alias Nash Metek.
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Enfin, Psymind fera galoper la scène trance. Avec déjà quatre éditions à leur actif entre 2015 et 2018, ils sont devenus l’un des rendez-vous de référence dans le genre en France. Les quatre headliners n’ont pas encore été communiqués mais une petite spécificité est réservée à cette scène : « ce qui est atypique sur la scène trance, c’est qu’il n’y aura que des versus », allègue Nash Metek. Pour l’instant, il faudra patienter avec les quelques noms déjà dévoilés. Burn in Noise et Dickster composeront l’un de ces versus. Ces derniers ont déjà collaboré ensemble pour leur projet Circuit Breakers, dont en résulte l’album Fragmented Reality sorti en 2013. Seront aussi présents en duo les deux Brésiliens Whiptongue et Axial Tilt. Et pour faire honneur à la scène française, le duo Maïtika rencontrera le Lyonnais Kalki.
L’unicité de ce festival durant sa première édition venait de son aspect immersif. D’une part, grâce à une scénographie exceptionnelle, domaine dans lequel Electrobotik et Psymind brillent grâce à leur approche visuelle. Pour exemple, lors de l’édition 2016, le DJ jouait sur une scène industrielle, entre des containeurs qui formaient une pyramide de chaque côté. D’autre part, ce sont les animations, manèges et auto-tamponneuses qui ont marqué les souvenirs des festivaliers. Pour cette édition de 2019, l’Impact va suivre ce fil directeur qui s’était révélé efficace, tout en apportant quelques nouveautés. « La scénographie va changer par rapport à 2016, mais on va garder le concept fête foraine à l’extérieur, avec les manèges. En 2016, on avait mis des auto-tamponneuses entre le dancefloor et la scène, ceux qui dansaient pouvaient les voir en même temps, c’était hallucinant ! Et ça, ça vient de l’extravagance d’Electrobotik. » s’exclame Jonathan.
Plusieurs grosses annonces sont encore à venir, notamment la suite de la programmation, dont feront partie les headliners de la scène psytrance. Plus d’informations sur la page Facebook de l’événement. La billetterie est déjà ouverte ici et il reste des earlybirds.