Avec Hamza à son after show, la marque Paco Rabanne réveille les souvenirs de ses nuits hip-hop

Écrit par Trax Magazine
Le 22.03.2023, à 11h52
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Le rendez-vous était donné le 1er mars, au Sacré, au soir du défilé Paco Rabanne automne-hiver 2023-2024 imaginé par Julien Dossena, le directeur artistique de la maison de mode. Sur scène, on retrouvait Hamza, rappeur phare de la scène belge qui a conquis l’Hexagone, mais aussi SSSound et Kirou Kirou. Une nuit qui rappelle le rôle de mécène de la culture rap qu’a toujours joué la marque.

Niché dans la rue Montmartre – temple des nuits parisiennes -, Le Sacré s’est installé sur les vestiges de lieux mythiques dont le Triptyque, le Social Club ou encore le Salo. Pas surprenant donc que la maison Paco Rabanne ait choisi cet espace comme lieu de son after-show. Il faut dire que la mode et la musique ont toujours entretenu des rapports particuliers, notamment lorsqu’il est question du monde de la nuit. Nombreuses sont d’ailleurs les marques à être connues pour les after-shows démentiels qu’elles organisent durant la Fashion Week. C’est notamment le cas de Paco Rabanne, maison de luxe née au milieu des années 60, et fondée par le créateur de mode franco-espagnol qui lui a donné son nom.

Cette nuit-là, la jeunesse parisienne et internationale trépigne dans la salle. En plus des DJ sets du collectif SSSound et de Kirou Kirou, c’est le prodige du rap Belge Hamza qui doit se produire, alors que vient de sortir son troisième album qui a réalisé plus de 7,3 millions de streams 24h après sa sortie. Un choix révélateur. La soirée est intimiste mais reste ouverte au public, offrant aux mieux informés la possibilité de se rassembler devant la scène. Minuit tapante, Hamza entre sur scène et entame ses morceaux les plus connus, dont le public connaît les mots par cœur. La nuit tient ses promesses : rassembler le temps d’une soirée des gens qui ne seraient peut-être jamais croisés autrement. Surtout, elle renoue avec l’héritage du créateur de mode décédé il y a près d’un mois, le 3 février 2023.

Héritage hip-hop

Dès la création de sa marque, au milieu des années 60, le designer s’est imposé comme un défenseur des identités et des cultures Noires. Il y a eu les mannequins noires dont il s’est entêté à imposer la présence sur ses podiums et dans ses campagnes, malgré les réactions racistes de la presse mode américaines. Il y a aussi eu le Black Sugar, une soirée qu’il soutient à la fin des années 70 et qui accueille la jeunesse afro-caribéenne de Paris, et puis le Centre 57, lieu mythique qui offrira une scène de choix au mouvement hip-hop. Nous sommes en 1983, et celle qui sera pendant longtemps nommée la « salle Paco Rabanne » est un espace créatif situé entre les stations de métro La Chapelle et Stalingrad, au 57 boulevard de la Villette. Un centre d’art gratuit qui entend accueillir la diaspora noire française et duquel émergent des groupes comme NTM, MC Jean Gab’1, Aktuel Force, MC Solaar…

Aujourd’hui, la maison de luxe entend faire résonner cette partie méconnue de son histoire en s’entourant  d’une nouvelle génération d’artistes.

Des noms qui ont posé les contours d’une culture qui continue de s’affirmer partout dans le monde. Aujourd’hui, la maison de luxe entend faire résonner cette partie méconnue de son histoire en s’entourant  d’une nouvelle génération d’artistes. Il y a Hamza donc, mais aussi la rappeuse Lala &ce, Dinos ou encore Laylow. Là où certains annonçaient la disparition du hip-hop au profit d’un retour du rock, la maison Rabanne a parlé et continue à brandir son soutien à cette culture intemporelle qui reste le drapeau d’une jeunesse frondeuse et diverse.

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