Aux Pays-Bas, le genre ne sera bientôt plus mentionné sur les cartes d’identité

Écrit par Marion Adrast
Photo de couverture : ©Getty Images/iStockphoto
Le 13.07.2020, à 12h38
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La ministre de l’Éducation Ingrid van Engelshoven a fait part de son intention de supprimer les mentions « masculin » et « féminin » sur les cartes d’identités néerlandaises. L’Allemagne a déjà pris cette mesure et d’autres pays ont également adopté la possibilité d’un  troisième genre.

Fin des mentions « masculin » ou « féminin » sur les cartes d’identité des néerlandais. Dans une lettre au Parlement début juillet, connue de l’AFP, la ministre de l’Éducation, de la Culture et des Sciences des Pays-Bas, Ingrid van Engelshoven, a fait part de son intention de supprimer l’inscription du genre sur les cartes d’identité néerlandaises d’ici 2024 ou 2025. Elle a jugé cette donnée « inutile » et estime que les citoyens devraient pouvoir « façonner leur propre identité et la vivre en sécurité et en liberté ».

Réaction des organisations LGBTQ

Les organisations néerlandaises de défense des droits des LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers) ont réagi : « C’est une excellente nouvelle pour les personnes qui éprouvent jour après jour des problèmes avec cette catégorie de genre sur leur carte d’identité » en ajoutant que c’est également « une bonne nouvelle pour quiconque pense que ce que cachent vos sous-vêtements ne concerne ni le gouvernement, ni les autorités ».

Vers un troisième genre aux Pays-Bas ?

Sur les passeports néerlandais, la mention du genre restera en revanche obligatoire afin d’être en accord avec la réglementation de l’Union européenne sur les documents internationaux de voyage. Pour la première fois en 2018, les Pays-Bas avaient tout de même accordé un passeport de genre « neutre » à une personne intersexuée, même cette possibilité n’est pas automatique et reste soumise à l’appréciation d’un juge.

La France en retard

Les Pays-Bas ne sont pas le premier pays européen à prendre cette mesure : en Allemagne, la mention « masculin » ou « féminin » est déjà absente des cartes d’identité. En 2018, le pays a également ajouté un troisième genre, « divers » sur ses certificats de naissance. L’Australie, l’Inde et le Népal ont également reconnu administrativement ce genre « neutre ». En France, la Cour de cassation avait refusé en 2017 la mention « sexe neutre » à une personne sur son état civil. Le Conseil des droits de l’Homme de L’ONU avait condamné à trois reprises la France en 2016 pour des opérations sur des nouveaux-nés intersexués afin de leur attribuer un sexe masculin ou féminin.

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