Qu’est-ce qui est plus analogique qu’un synthé analogique ? La bouche. C’est ce que l’on imagine s’être passé dans la tête des créateurs du Pink Trombone, ce synthétiseur bucal qui vous permet de jouer avec la langue, la lèvre et la gorge pour moduler un son. On dit bien un son, car l’on vous prévient d’avance : vous n’en tirerez rien d’intelligible. Une version sonore de QWOP en somme, ce jeu qui vous faisait prendre conscience de l’absurde difficulté de reproduire mécaniquement un mouvement naturel.
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Malgré tous nos efforts, nous n’avons donc réussi à tirer du Pink Trombone qu’un son à mi-chemin entre un A380 au décollage et un râle de bête échouée. Enfin, les producteurs créatifs lui trouveront certainement un usage… Comme de le combiner au Quadrantid Swarm d’Eowave, un autre synthétiseur bien étrange tout droit sorti d’un film de science-fiction des années 80, avec des sonorités allant du radar de vaisseau aux mouvements gastriques d’un alien. David Cronenberg adorerait.