Après les insultes du préfet, le teknival sur le pied de guerre

Écrit par Thémis Belkhadra
Le 08.08.2016, à 16h25
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Écrit par Thémis Belkhadra

Le préfet de l’Aude ne connaissaient probablement pas ceux qu’il a qualifiés de “cons” et d’“irresponsables” la semaine dernière. Si elle sait faire preuve d’autodérision, la communauté techno n’accepte pas l’insulte gratuite. 

Le teknival qui se tiendra quelque part en Occitanie du 12 au 16 août avait déjà annoncé qu’il serait “illégal et revendicatif” suite aux nombreuses saisies et arrestations et à la répression ressentie par les raveurs. Après les déclarations du préfet Jean-Marc Sabathé, l’événement devrait être encore plus engagé, selon un communiqué signé par les “64 collectifs techno français et européens participant au teknival”.

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N’ayant toujours pas eu d’autres réponses à nos demandes d’évolution de la loi sur les free parties que les insultes du préfet de l’Aude, nous confirmons la tenue d’un teknival revendicatif à partir du vendredi 12/08 dans le sud de la France”, attaque-t-il. Après avoir énuméré les revendications du mouvement Freetekno, le communiqué s’en prend à l’amendement Mariani : “Nous considérons que cette loi ‘spéciale free party’ est discriminatoire et empêche notre mouvement d’évoluer sereinement.”

Pour les collectifs, “le problème ne vient pas de nous, il vient de la loi”. Lassés de ne pas être écoutés et de faire face à des textes de loi qui entravent la pérennité de la scène, les organisateurs de free party préviennent : “Soit ils font une place à la culture techno, soit la culture techno continue de se faire sa place elle-même.” 

Le teknival n’aura donc aucune pitié : les soundsystems s’excusent donc “par avance des désagréments que va créer cette manifestation illégale”. D’autre part, ils affirment qu’ils feront “au mieux pour qu’elle n’ait aucun impact durable sur les populations locales et la nature”.

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“Nous sommes courageux, nous sommes unis et solidaires. Nous resterons debout quoi qu’il arrive. Nous faisons les même demandes depuis 2013 et la peur ne nous empêchera pas défendre notre conception de la liberté.”

Les 64 collectifs concluent en ouvrant la voie à une discussion avant le 12 août: “La balle est dans le camp des autorités.” 

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