Les “apérues”
À Paris, certains bars ont rouvert leurs portes. Mais attention, pas de terrasses ou de verre au comptoir. Depuis le déconfinement, la vente se fait à emporter – comme ce bon vieux grec qu’on commande en rentrant de club. Et avec le retour des beaux jours, cette nouvelle offre donne lieu à ce qu’on pourrait appeler des “apérues” : des apéros, dans la rue. Verre de vin, bières, cocktails… Le choix est varié et les parisiens semblent en apprécier le concept et ses réminiscences de soirées étudiantes en plein air. Mais ces “apérues” ne sont cependant pas autorisés partout dans la capitale. Après un attroupement de personnes le 11 mai, le préfet de police a dû interdire la consommation d’alcool le long des berges par exemple. Attention également au respect des gestes barrières. Avec un peu d’alcool dans le sang, certains pourraient vite les oublier.
En Bretagne : une carte interactive pour trouver les établissements ouverts à la vente à emporter
Et il n’y a pas seulement dans la capitale que ce type d’initiative se met en place. En province aussi, l’offre à emporter est présente. Et ça, les Bretons l’ont bien compris. Afin de savoir rapidement quels bars ou restaurants proposent ce service, l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie des Côtes-d’Armor (Umih 22) a lancé une carte interactive. Un gain de temps pour les potentiels clients. Dominique Spenlehauer, président de l’Umih 22, a précisé à Ouest France espérer « que cette carte s’inscrive dans le temps comme un nouvel outil aux services de notre profession. Dans tous malheurs, il y a du bon. »
En Bourgogne : un bar lance l’Apéro solidaire au profit de l’Institut Pasteur
À Dijon, le patron du Quentin – petit bistrot situé dans le centre historique de la ville – a lancé l’Apéro Solidaire le 24 avril dernier. À emporter ou en livraison, il est possible de se procurer des bouteilles de vin au même prix qu’au domaine. Et en prime : une bouteille achetée est égale à un don à l’Institut Pasteur. Le 8 mai dernier, plus de 500 bouteilles avaient déjà été vendues. « C’est notre manière de participer à l’effort pour lutter contre la maladie et la crise sanitaire », livre le patron de l’établissement à la presse locale.
En plus de ces initiatives, la plateforme J’aime mon bistrot est toujours active et permet de précommander ses futurs consommations dans son bar préféré. Et concernant le futur de ces établissements, le gouvernement va présenter demain – jeudi 28 mai – la phase 2 de déconfinement, et probablement statuer une date pour la réouverture des cafés, bars et restaurants.