Hier soir, à 19 heures, le directeur du festival Gaylord Da Silva publiait un communiqué de presse dans lequel il annonçait, à son grand désespoir, que la dixième édition de l’Electrobotik ne pourrait finalement pas avoir lieu à Bagnols-sur-Cèze. Le festival s’était installé dans cette commune du Gard d’environ 20 000 habitants depuis 2015, mais cette année, le maire de la ville, Jean-Christian Rey, aurait fermement manifesté son opposition à ce grand rassemblement.
Et ce, malgré l’engouement des acteurs économiques de la ville et des Bagnolais eux-mêmes, annonce le communiqué. “Le maire de Bagnols, qui a refusé de nous recevoir depuis novembre dernier, a invoqué des raisons infondées et nous a directement menacés d’employer tous les moyens administratifs pour s’opposer à une décision qui ne relève pas de son autorité.“
Afin de ne pas s’engager dans une bataille juridique à l’issue incertaine, l’équipe organisatrice a finalement préféré renoncer, pour ne pas voir son édition 2017 amputée ou annulée au dernier moment.
Gaylord Da Silva ajoute : “L’Electrobotik Invasion, comme de trop nombreux autres évènements de musiques actuelles, subit la stigmatisation des décideurs publics qui, souvent, entravent injustement les entrepreneurs et autres associations.” Il en appelle à l’État de “se saisir de la réalité des aspirations de la jeunesse actuelle et [de] cesser de se cacher derrière des formalités administratives pour se décharger totalement sur les épaules de quelques maires audacieux.“
Les 15 000 festivaliers attendus pour assister aux shows de Jeff Mills, Recondite, Ben Klock, ou encore DJ AZF, se verront prochainement rembourser leurs préventes. L’Electrobotik ne rend pas les armes pour autant, et donne déjà rendez-vous à son public pour fêter ses 10 ans en 2018.