Tandis que les études sur l’intelligence animale tendent à brosser une vision de plus en plus complexe d’un grand nombre de mammifères, la musique électronique, elle aussi, jette son pavé à la mare. Ou pourrait-on dire ses ondes dans l’immensité océanique.
The Sailing Frenchman, un Youtubeur aimant documenter ses traversées dans des vidéos, ce qui rapproche celui qui les regarde de ce que peut être une navigation en pleine mer, s’est rendu compte par hasard en février 2018 que des dizaines de dauphins venaient au plus près du bateau lorsqu’il lançait un son de Rone. Il poste cette scène dans une vidéo. Patrick Laine, autre navigateur Youtubeur, décide de tenter l’expérience. Il s’y essaie de manière quasi-scientifique, en diffusant dans un premier temps « Adagio for Strings » de Samuel Barber, puis « Nakt » , « Parade » et « Mirapolis » de Rone. Et ça marche : tandis que la musique de Samuel Barber n’attire pas foule, deux baleines apparaissent lorsque la musique du producteur français retentit.
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Il est vrai que pour les cétacés, le milieu marin est un monde de son, principal moyen de perception et de communication, faute de lumière – d’autant plus que le son se diffuse quatre à cinq fois plus vite sous l’eau. Certains sonars sont d’ailleurs régulièrement pointés du doigt pour mettre à mal cet écosystème sonore, comme indiqué dans cet article. Arrêtons les essais de l’OTAN, diffusons du Rone !