Ce documentaire, réalisé par la journaliste Laureline Testé Cianfrani, traite des nouveaux enjeux des nuits LGBT, en allant à la rencontre de collectifs parisiens créateurs d’évènements vecteurs de mixité. Ils parlent de musique, de techno et de house, mais aussi d’art, de spectacle et de show. Des sujets tels que l’homophobie, l’hétérophobie ou la séduction sont traités sans détour.
Antoine Baduel, animateur sur Radio FG, y conte les débuts de la scène clubbing LGBT. Il se charge de contextualiser les faits, et fait un peu d’histoire, notamment celle de clubs mythiques comme le Pulp – ce club lesbien sur les grands boulevards, à deux pas du Rex Club, qui a marqué les années 2000 en formant une génération de DJ’s comme Jennifer Cardini ou Chloé. De 1997 à 2007, c’est l’âge d’or du Pulp. À sa fermeture, un renouveau s’opère dans les soirées parisiennes LGBT. C’est l’émergence de nouveaux collectifs, dont le Bal Con, qui organise des soirées « Tragédies musicales queer » au Badaboum.
Il explique considérer le DJ comme une valeur ajoutée à la soirée, mais ne fait pas de lui l’élément central : « On propose un spectacle », déclarent trois membres du collectif. Le crew Myst intègre des défilés à ses soirées, alliant performance artistique et soirée techno. Yoann Beaudet parle à son tour de ses « Booms électroacoustiques » rassemblant DJ’s et musiciens – des soirées qu’il organise avec le crew La Culottée. Par la suite, c’est Crame qui sera invité à parler de ses soirées voguing House of Moda, à la Java. Enfin, le crew Possession – qui a lancé les illustres « Jeudi Techno » en 2016 – invite trois de ses membres à parler face caméra. Quant aux célèbres afters select Peripate, ils sont mentionnés comme n’étant pas revendiqués LGBT, mais facteurs de « métissage culturel ».
Paris, LGBT et Dance Music traite finalement de l’engagement communautaire à travers les clubs et les soirées, mais aussi des enjeux politiques sous-jacents. À voir et à revoir sans modération sur le site Clubbing TV.