L’ impressionnante discographie de Neil Landstrumm, depuis ses débuts sur Peacefrog Records (L’EP Brown by August), n’a cessé d’évoluer, de muter. De techno à bleep techno, de grime à dubstep en passant par l’italo-disco, Neil n’a cessé d’expérimenter, sans jamais ternir ni trahir la couleur de la musique qu’il ne joue pas, qu’il « diffuse à travers un portail ».
Déjanté mais minutieux, il continue, 21 ans après ses débuts, à surprendre. Fin juin, il a sorti Go See Thru EP, un CD de quatre titres en collaboration avec son acolyte Brain Rays. Et comme à l’accoutumée, il divise la critique. D’aucuns y verront l’empreinte d’un inventeur, tandis que d’autres seront rebutés par cette musique qui ne porte pas de nom.
C’est tout bonnement ce que l’on ressent dans ce mix enregistré pour Trax Magazine. Oui, c’est UK. Oui, c’est techno. C’est grime. C’est tout cela et dans le même temps c’est autre chose. Une hybridation unique, alien. Les synthés, les filtres nous immergent dans un ocean électrique. Un gaz extraterrestre semble se propager tout autour de nous, au rythme de transitions extrêmement maitrisées. L’OVNI déclare avoir voulu faire ressentir « ce que c’est d’être un gaz asexué au Royaume-Uni post Brexshit ».
Lorsqu’il a concocté ce mix, « l’atmosphère était alchimique au fond du portail. On lançait des sorts en 12 bits dans une ambiance de panique ».
Il sortira à la rentrée un nouveau disque titré Dark Magus EP, toujours en collaboration avec son ami Brain Rays. Un autre est prévu pour l’automne sur le label Unknown to the Unknown.
Aucune date de performance en live n’est prévue pour l’instant, “étant donné que de nos jours toutes les dates sont raflées par des DJ avec des clés USB.”