À l’instar des Grands Voisins, lieu d’accueil d’urgence, artistique et culturel situé dans hôpital désaffecté du 14ème arrondissement de Paris, de plus en plus de projets alternatifs prennent vie dans des locaux abandonnés. Même si la capitale regorge de ces “sites vides”, les acteurs sociaux et culturels tels que des collectifs d’artistes ou associations peinent à réaliser leurs projets légalement. En autorisant l’occupation de ces lieux, la Ville de Paris pourrait ainsi mettre fin aux menaces d’expulsions dont sont victimes ces collectifs engagés.
Subdivisée en plusieurs thèmes, la charte signée par dix-huit opérateurs immobiliers promet d’identifier les lieux concernés, de mobiliser l’ensemble des autorités publiques, de diversifier et d’accompagner les activités d’occupation, mais également de s’engager en faveur de l’écologie et d’une démocratie directe. « C’est un enjeu d’autant plus crucial qu’une ville dense comme Paris ne peut pas se permettre de geler plusieurs milliers de m² pendant des années », s’est réjoui lundi Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris en charge de l’urbanisme.
Si cette charte résonne comme une bonne nouvelle, elle répond toutefois tardivement à un besoin -teinté de programme électoral- que Plateau Urbain, laboratoire d’habitations alternatives, ou encore le collectif hybride de soirées en warehouse Soukmachines formulaient déjà depuis plusieurs années.