À Paris, la techno se joint au jazz pour une soirée en soutien aux réfugiés sous le pont Alexandre III

Écrit par Tidiane Padra
Photo de couverture : ©Beats Across Borders
Le 16.11.2017, à 17h06
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©Beats Across Borders
Écrit par Tidiane Padra
Photo de couverture : ©Beats Across Borders
Le mercredi 22 novembre prochain, c’est au Génie d’Alex, sous le pont Alexandre III, qu’il faudra se rendre pour la cinquième Beats Across Boarders. Entre DJ sets, concerts et performances dansées, les organisateurs conjuguent musiques du monde et beats électroniques pour soutenir la cause migratoire.

Pour les non-initiés, le concept Beats Across Boarders est né à la fin de l’année 2015 sous l’impulsion de l’association Sciences-Po Refugee Help. Touché en plein cœur par la crise migratoire en France et partout dans le monde, ce groupe d’étudiants s’est donné pour mission d’améliorer les conditions de vie des migrants dans la capitale. Essayant de leur apporter un soutien autant moral que matériel, ils n’ont pas cessé d’enchaîner les initiatives, pour se rendre les plus utiles possible et pour faire réfléchir sur ce problème.

La musique n’est pas entravée par les frontières, et l’association l’a très bien compris. C’est pourquoi elle s’en sert depuis deux ans à travers ses événements Beats Across Boarders pour rallier le public à sa cause. Après avoir investi le bar musical l’Alimentation Générale pendant un bon moment, elle s’installe au Génie d’Alex pour une soirée qui vous emmènera loin de la grisaille.

Côté concerts, on pourra se laisser transporter par les mélodies touaregs du groupe Salam Desert. Avis aux amateurs des talentueux Tinariwen, et à tous les autres. Ce sera aussi l’occasion de se laisser ensorceler par les “brazilian roots” du duo guitare-voix formé par la jeune Franco-Brésilienne Agathe Iracema et le guitariste Eneas Santana. La chanteuse mêlera habilement jazz et musique brésilienne, deux genres qui lui sont chers et qu’elle a déjà pu expérimenter au sein de l’Agathe Jazz Quartet et du Brazilian Music Band. Du côté des DJ’s, c’est Guido Minisky, une des deux têtes pensantes d’Acid Arab, qui transformera la salle en fournaise entre techno épileptique et rythmiques berbères. Il sera accompagné pour l’occasion du grand claviériste de musique orientale Kenzi Bourras. On attend également avec impatience le set du producteur, DJ, et percussionniste d’origine jordanienne Shadi Khries, connu pour ses mélanges sonores explosifs et collaborateur d’Acid Arab.

Les amateurs de danse seront eux aussi servis avec la performance inédite de Valentine Kirszbaum et Joséphine, qui, accompagnées de percussionnistes, rendront hommage à l’art corporel guinéen. Enfin, un open-mic sera organisé pour que chacun puisse faire entendre sa voix. Les fonds récoltés grâce aux entrées de la soirée seront reversés à l’association pour continuer à aider et accompagner les migrants dans leurs démarches. Une belle soirée en perspective pour défendre notre monde cosmopolite.

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