Deux raves ont été organisées de manière illégale dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 juin dans deux villes voisines de Manchester. Au total, elles ont réuni près de 6 000 personnes, alors que les rassemblements de plus de 6 personnes sont toujours interdits dans le royaume. Si la plupart des participants étaient réunis pour faire la fête, comme en témoigne les images postées sur les réseaux sociaux par des participants, des événements tragiques survenus sur les lieux ont cependant été rapportés par le quotidien national The Guardian.
Un mort, un viol et des coups de couteau
L’une de ces raves, qui a ressemblé près de 2 000 personnes à Carrington (Trafford, Greater Manchester), a été le théâtre d’actes isolées mais graves. Une jeune femme a été violée, et trois hommes poignardés. Non loin de là, dans le parc de Daisy Nook (Failsworth, Greater Manchester) où 4 000 personnes se sont rassemblées, un homme a été retrouvé mort, des suites d’une overdose.
La police a procédé à des arrestations. Un homme de 25 ans a été placé en détention pour possession d’arme. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances du viol ainsi que les causes de la mort du fêtard de Daisy Nook.
Ces événements tragiques, survenus lors de rassemblements sauvages alors que le Royaume-Uni se place au premier rang des pays européens touchés par la pandémie avec 41 000 décès, ne sont pas de nature à rassurer les organisateurs de soirées et acteurs culturels britanniques quant à leur avenir et la réouverture possible des lieux de rassemblements.
Sacha Lord, maire de la nuit de la ville de Manchester et cofondateur de The Warehouse Project, a condamné les événements du week-end : « Vous n’êtes pas des clubbeurs, a-t-il tweeté. Seulement des idiots égoïstes. »
La classe politique condamne unanimement la tenue de ces événements illégaux, à l’image de la députée travailliste Angela Rayner, qui qualifie dans un Tweet les fêtards de personnes « complètement irresponsables », qui ont « mis leurs vies et celles de leurs proches en danger ».