Les Halles du Faubourg, c’était jusqu’en 2016 l’entrepôt d’une marque de lingerie en pleine friche industrielle lyonnaise. Réinvesti début octobre par la Taverne Gutenberg, une galerie-bar du centre-ville, et les Ateliers la Mouche, ce lieu à l’abandon est vite devenu un véritable bouillon de culture. En son sein, autant d’expositions, de performances artistiques que de soirées déjantées animées par le Camion Bazar, Radio Nova, Perchépolis…
Mais les 1 200 m² dédiés à l’art et à la fête sous toutes leurs formes étaient voués à une vie courte et intense : les Halles du Faubourg ferment leurs portes le 11 novembre prochain. Une fin qui ne sonne pas comme un déchirement, plutôt comme l’occasion d’une dernière grande sauterie avant de débarrasser le plancher. Le 10 novembre, de 18h30 à 4h du matin, après le finissage de l’exposition « Les Nouveaux Sauvages » qui a accompagné la friche tout le mois durant, se succéderont aux platines les sonorités voyageuses des Parisiens Around the world, les Lyonnais montés sur ressorts de Purple on Time, leur homologue cosmique et expérimental Hard Fist entre autres danseurs et DJ’s de la maison.
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Quand Guillaume Sénéchal et Pierre Paumier, respectivement chef de projet, et chargé de production et programmation tentent de faire le bilan de ce joli mois, ils évoquent avec émotion le premier vernissage, la première grosse soirée, les foules venues de tous horizons pour vivre la culture sous toutes ses formes. En un temps relativement court, les Halles ont accueilli le Mirage Festival, la Maison de la Danse, un live d’Étienne Jaumet, et une myriade d’associations, de collectifs, d’expositions, de Lyonnais avides de chaleur humaine et de communion artistique. Le tout sous la houlette d’une équipe hyperactive qui n’a pas pris une seconde pour souffler. Juste une dernière nuit sera le 10 novembre l’occasion de célébrer ce passage furtif et cadencé, l’occasion non pas de lui dire adieu mais au revoir, puisqu’on nous susurre qu’une nouvelle occupation temporaire verra le jour début 2019. La friche a de l’avenir.