À la prod’ : Myth Syzer, l’inclassable patron de la production française

Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©Arnoantton et Melkiaur
Le 27.06.2022, à 12h29
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©Arnoantton et Melkiaur
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Installé dans la scène rap francophone depuis plus de 10 ans, Myth Syzer est un de ceux qui ont su se forger une identité musicale tout en produisant pour Ateyaba, Damso, 13 Block, Bonnie Banane ou Oklou. Mais Myth Syzer n’est pas seulement beatmaker : en 2018, il dévoile son talent de rappeur/chanteur dans deux albums solo, Bisous et Bisous Mortels. Après un long silence qui dure depuis plusieurs mois, Myth Syzer est prêt à refaire du bruit avec un retour imminent. À cette occasion, rencontre avec un virtuose incontournable de la production française.

Par Tim Levaché

Novembre 1999, Los Angeles. Après une décennie de tension entre les rappeurs de la côte Est et Ouest des États-Unis attisée par des clashs et règlements de compte en tout genre, le calme semble peu à peu se rétablir entre les deux camps. Pourtant, dans les studios de Los Angeles, les artistes phares de la cité des anges sont toujours en ébullition. Et pour cause, le très attendu deuxième album de Dr Dre, producteur emblématique du hip-hop américain, est sur le point de voir le jour. Le 16 novembre, la bombe est lancée. À peine distribué, The Chronic 2001 est acclamé par le public et la presse, “Still D.R.E” devient un des plus gros classique de l’histoire du rap mondial, et Dr. Dre s’affirme pour de bon comme l’un des producteurs les plus influent de l’histoire des États-Unis. 

Ce même mois, à près de 9 000 kilomètres de là dans une petite ville de l’autre côté de l’Atlantique, Thomas le Souder découvre les 23 pistes qui composent cet album événement. Le producteur se souvient encore : « Ce moment où je me suis dit que j’aimais beaucoup trop les prods, c’est arrivé assez tôt. J’avais 10 ans, j’écoutais Chronic 2001, et j’ai été vraiment frappé par les prods, même plus que le reste. Je me sentais déjà attiré par la musique depuis toujours, mais c’est là que je me suis dit : “Ce que j’entends derrière, c’est ça que j’ai envie de faire.” J’ai su ça très jeune. »

Premiers pas, premiers placements

Dans la famille, le père est plutôt du genre à écouter des disques de blues, de soul ou de musique classique. Le frère quant à lui partage plutôt les morceaux d’IAM, Doc Gynéco et Suprême NTM. Dès le collège, Thomas semble partir avec un bagage d’influences variées. Alors quand il reçoit des synthés et des MPC à partir de ses 14 ans, c’est presque naturellement qu’il mêle ces sonorités au sein de ses premières productions. Il découvre, apprend, et forge peu à peu sa musique, jusqu’à faire son premier placement quelques années plus tard : « C’était sur la mixtape Capitale du Crime Vol. 1. J’avais 17 ans, et j’avais contacté Green Money sur Myspace. Je kiffais trop Green, il dégageait quelque chose, il avait une attitude de ouf. Du coup j’avais fait une prod, j’en était content, et je lui avait envoyé. Je ne suis pas trop du genre à me poser de questions, à partir du moment où j’aime bien, j’envoie, et si ça kick tant mieux. Il avait kiffé, du coup, La Fouine, Green Camaro et d’autres artistes du collectif ont aussi rappé dessus. Ça a fait le morceau “Vodka Redbull”. »

Avec ses percussions rondes, ses notes légères, ses snares percutantes et son sample issu de “Jezebel”, morceau emblématique de la discographie de Sade, l’instrumentale témoigne de ses influences et traduit déjà bien le goût de Myth Syzer pour le mélange des genres. Mais la réutilisation du morceau de la chanteuse anglaise témoigne aussi d’une culture du sample déjà bien installée chez le passionné : « Je ne suis pas le plus gros des diggers, mais pour moi, le sample est un procédé qui ne mourra jamais. Je trouve que ce qui vieillit le mieux, c’est les instruments organiques. Une batterie vieillit mieux qu’une 808. Aujourd’hui les prods sont très robotisées, et ça permet de faire des trucs de ouf, mais dans l’organique il y a une âme, un groove. Tu le comprends rapidement en écoutant du J Dilla par exemple. C’est vivant et même si c’est pas forcément dans les temps, ça fait vibrer. Faire vibrer c’est le but de ma musique. »

Depuis La-Roche-sur-Yon, sa ville natale, Syzer continue à travailler ses mélodies, ses samples et ses percussions. Toujours derrière son ordinateur, il parcourt sans relâche les nouvelles sorties. Jusqu’à tomber sur un projet qui l’interpelle. Cette fois-ci, c’est sur Facebook qu’il découvre Prêt pour l’argent, la première mixtape d’un jeune rappeur à l’identité forte et au style assumé. Il accroche tout de suite, et logiquement, lui envoie un message : « Tu vois la cover où il est assis sur un nuage ? C’est cette mixtape là. Je lui ai dit que j’aimais bien son délire et que j’étais partant pour bosser avec lui. Il a tout de suite accepté. Joke, ça a été l’un des premiers à vraiment me faire confiance ». 

Le Montpelliérain pose alors sur quelques instrus du jeune producteur, et de cette première collaboration naît une complicité artistique et amicale sincère. Avec sa voix appuyée, ses lignes percutantes et son attitude flegmatique, la musique de Joke colle à merveille avec les instrumentales électrisées et rythmées du producteur. Ensemble, ils enregistrent alors plusieurs morceaux et dévoilent, en 2012, le clip de “Kyoto”, un tour de force musical bien représentatif de leur talent certain.

Avec ce track, les deux artistes semblent franchir un cap : Joke s’affirme désormais comme un rookie à l’attitude aussi intriguante que prometteuse, et Myth Syzer se distingue par des sonorités fraîches, une rythmique trap efficace et des lignes de synthétiseurs envoûtantes. Fort de cette alchimie, le producteur profite alors d’une visibilité de plus en plus grande. Au même moment, il s’installe à la capitale, loin de son littoral, prêt à répandre son nom. 

Bon gamin pour la vie

À peine ses valises posées, le producteur se forme un cercle de connaissances et fait une rencontre décisive, celle d’un certain Jay Breez : « Ce mec, c’est un gros gros passionné de musique. Il s’est intéressé à mes sons, on s’est capté plusieurs fois et on est devenus potes. Puis à un moment il me dit : “Écoute j’ai un gars à te présenter du côté de Bercy, il s’appelle Loveni, il est dans le délire rap français, je pense que ça va te plaire” ». La rencontre est concluante. Le courant passe et les deux artistes commencent à travailler ensemble, rapidement rejoint par un ami de Loveni qui se fait appeler Ichon. Très vite, l’envie de construire quelque chose ensemble prend forme. C’est la naissance du collectif Bon Gamin.

Influencés par les rythmiques lourdes du rap de Memphis, de la trap d’Atlanta et des voix caverneuses du rap français des années 90/2000, les trois artistes développent dans leur collectif une musique au style assumé. Guidés par leur « rap-réalité », démarche visant à rendre leur musique la plus honnête et transparente possible, ils content avec une maitrise impressionnantes leurs déboires lors des nuits tamisées, leurs quelques prises de substances et leurs rides nocturnes . 

Accompagnée d’artistes et de passionnés comme Jeune LC, Prince Waly ou encore Cyril Gane, le champion d’UFC et ami d’enfance de Syzer, la musique “Bon Gamin” se diffuse peu à peu sur internet, et par son style et ses sonorités bien différenciées du rap français de l’époque, impressionne de plus en plus d’auditeur.trice.s.

Des deux côtés de l’Atlantique

Au fur et à mesure que les morceaux s’enchaînent, le nom de Myth Syzer se répand comme une trainée de poudre. En 2016, il entame sa collaboration avec deux artistes belges dont les noms sont aujourd’hui incontournables : il produit le célèbre “Périscope” de Damso et les morceaux  “High” et “Zeus” de Hamza. Se crée alors une longue complicité amicale et artistique avec l’auto-proclamé Sauce God, qui fera appel à lui l’année suivante pour la production du titre “Shine” mais aussi pour “Pas de remords”, qui figure sur son excellent projet 1994.

Mais c’est outre-atlantique, sur le territoire qui l’influence depuis toujours, que Myth Syzer réalise la même année un morceau avec un grand nom de la scène d’Atlanta : « C’était une belle occasion. J’ai pu produire sur Slimeball, le projet qui a vraiment fait péter Young Nudy. Le track s’appelle “Don’t Trust Y’all”, et c’est un banger de ouf, j’en suis assez fier. » 

Avec ses hats déchaînés, ses kicks agressifs et ses pads aux airs menaçants, l’instrumentale offre au jeune rappeur, proche de Playboi Carti et 21 Savage, un terrain de jeu idéal pour déballer des couplets tranchés, un refrain échauffé, le tout lié par une dose impressionnante d’attitude et de présence vocale.

En co-produisant l’année suivante un morceau de Hoodrich Pablo Juan et Playboi Carti avec Ikaz Boi ainsi qu’une flopée d’autres rappeurs d’Atlanta, Myth Syzer installe sa musique sur la scène américaine. Mais en France, en multipliant aussi les connexions avec de nouveaux rappeurs comme Jazzy Bazz, Jok’air ou encore O’boy, il s’installe définitivement comme un nom incontournable du beatmaking francophone.  Fort de ces succès, le producteur commence alors à se concentrer sur un projet ambitieux, auquel personne ne s’attend vraiment, et qui marquera très certainement le tournant le plus important de sa carrière. 

Bisous x2

Un immeuble, une voiture de sport étincelante et un coup de fil entêtant : au début de l’été 2017, Myth Syzer dévoile un nouveau morceau qui ajoute à son talent de producteur une nouvelle casquette : « Le premier morceau, ça a été “Le Code”. C’est quasiment le premier où je m’assume vraiment en tant que chanteur, et que j’ai vraiment défendu en tant que tel. Ça a un peu marché, les gens connaissent le track, il a eu une belle vie et des gens l’écoutent encore aujourd’hui. C’est le morceau qui m’a rassuré dans cette lancée. C’est ce track qui m’a fait “connaître” si je peux dire ».

En quelques jours, le morceau est massivement relayé, les chiffres d’écoutes gonflent rapidement et le titre accompagne un nombre d’auditeurs de plus en plus large tout au long de l’été. Il faudra attendre quasiment un an, en avril 2018, pour découvrir la musique si spéciale du premier album du producteur : Bisous . 

En mêlant des sonorités analogiques sorties de bandes sons de films à l’eau de rose des années 80, des percussions entre la trap et les batteries organiques de Sade et des basses rondes, l’album revêt une couleur globale qui témoigne d’une grande attention portée à la direction artistique. Avec une totale maîtrise de sa musique, le chanteur/producteur a pris le soin de travailler une esthétique appuyée au fil des morceaux, renforcé par un casting d’invité.e.s issus d’horizons musicaux très différents : Muddy Monk, AJA de Agar Agar, Hamza, Oklou, Doc Gynéco, Jok’air, Lolo Zouaï, Ichon, Loveni…

La musique du producteur apparaît désormais comme plus douce, plus accessible, plus ouverte. La même année, Syzer enchaîne donc avec un second album, une sorte de suite alternative à ce premier projet : Bisous Mortels. Comme une sorte d’alter-ego agressif aux sonorités bien plus brutales que son prédécesseur, il marque une rupture musicale intéressante et prouve encore une fois la polyvalence du beatmaker qui semble lâcher ses nerfs aux travers de kicks et basses explosives. 

Depuis cette seconde sortie, Myth Syzer s’est définitivement placé comme un acteur majeur de la scène musicale francophone, naviguant entre les genres musicaux au gré de ses envies, toujours soutenu par un public de plus en plus soudé autour de sa musique. Mais avec le temps, l’artiste porte désormais un regard différent sur cette époque : « Ça m’a sorti de l’ombre, je me sentais plus exposé. Le premier album s’est accompagné d’une tournée où je chantais, des clips où on voyait ma tête, des apparitions à la télé à des heures de grosse audience… Tout ça a duré jusqu’à Bisous Mortels. Et puis il s’est passé un peu de temps jusqu’au confinement. Là, j’ai pris une grosse claque. Avec le recul, je me suis dis : “Est-ce que tu veux vraiment de tout ça ?”. Ça me tracassait. Faire des tournées de ouf, que ma tête soit partout, faire la rockstar… De base je suis beatmaker, si j’ai choisi cette discipline, c’est aussi parce que je ne voulais pas de toute cette lumière. Je me suis dit que ce n’était pas la vie que je voulais. » Le producteur pense donc à tout arrêter pour retourner vers la production, reprendre le rôle de l’homme de l’ombre derrière ses machines.

Retour aux sources

Sans pour autant abandonner sa facette de chanteur/rappeur, Myth Syzer espère avec ce retour aux sources profiter un peu plus de la discrétion qu’offre le métier de beatmaker. Pourtant en 2019, quelques temps avant sa remise en question lors du confinement, le producteur semblait déjà avoir opéré un come-back affirmé vers la prod en s’associant au duo Key Largo pour leur titre “Marabout”. Mais c’est surtout en s’associant au groupe de Sevran 13 Block sur le titre “Fuck le 17” que Myth Syzer va, à nouveau, frapper un grand coup : « Cette prod là, je l’ai faite en 2016. J’habitais dans le 19ème, et depuis mon appart j’entendais les sirènes. Je me suis dit : “Vas-y, je vais sampler les keufs, ça va être glori”. Quelques années plus tard, je me retrouve en studio avec 13 Block. J’avais sélectionné un petit pack de prods et je leur joue celle-là que j’avais appelée “Fuck les keufs”. Ils écoutent et ils me disent :  “Mais gros c’est ça, direct !”. Ça leur correspondait de ouf. Ils ont posé en hurlant, vraiment, c’est la première fois qu’on les entendait rapper comme ça. Je leur ai demandé : “Mais vous êtes sûrs les gars ?”. Ils m’ont répondu : “T’inquiète c’est une dinguerie”. Au début, ils voulaient appeler le morceau “Coma”. Logiquement, c’est devenu “Fuck le 17” ». 

Dès sa sortie, le morceau résonne partout et trouve un écho particulier avec le mouvement Black Live Matter qui se forme au même moment pour dénoncer les violences policières partout dans le monde, y compris en France. Largement repris dans les manifestations et les marches de soutien, le morceau prend rapidement un air contestataire : « Aujourd’hui, c’est presque devenu un hymne. Il y a des gens qui vivent dans un mal-être, et la police a sa part de responsabilité là-dedans. Personnellement, je suis contre les inégalités, qu’elles qu’elles soient, et même si en tant que blanc je ne connais pas les oppressions que ces personnes subissent, je m’y oppose. Que 13 Block dénonce les violences policières, je trouve ça très bien, et je suis content d’avoir pu participer à la création de ça. » 

Essaye de Vivre

Toujours motivé par ce même besoin d’un retour à la prod, Myth Syzer commence à développer, en parallèle de ses compositions personelles, un nouveau projet. À partir de 2020, quelques morceaux et visuels fleurissent sur ses réseaux sociaux, estampillés sous un nom : Try 2 Live : « Vu qu’avec Bon gamin on ne faisait plus tellement de projets, je me suis dis que j’allais faire mon propre truc. À l’époque de Bisous mortels, j’avais lancé un appel aux beatmakers pour remixer quelques sons du projet avec les accapellas. Sans blague, j’ai eu facile 400 remixes, et parmi ceux-là, il y en avait avec des prods qui étaient folles. Du coup, j’ai demandé à ceux qui les avaient faites des packs de prods. Ils m’en ont envoyé, et j’ai halluciné. Ils étaient trop forts. Parmi ces gens-là, de mémoire, il y avait Kosei, M4tic, Epon, Oddkyla, Speedcross… Ça m’a donné envie de réunir tout le monde dans un collectif, et de se mettre à faire de la musique ensemble ». 

Avec une dizaine de producteurs parmi ses rangs, le collectif Try To Live accouche en 2020 de deux tapes. La première, Thermal Vision vol.1,  est une beat-tape uniquement constituée de productions des membres du collectif, unifiés par une vision commune : celle de repousser les limites de la production en proposant des sonorités novatrices. La même année, Myth Syzer et son collectif enchaînent avec le volume 2, et cette fois-ci, les productions sont parfois accompagnées de couplets et refrains de rappeurs en vogue sur la scène française, comme Khali, Rad Cartier, Realo, Mangojefe ou encore un certain La Fève. 

Avec ces deux projets, le collectif se dessine très vite une identité musicale et visuelle appuyée, et réussit encore une fois à réunir sous une direction artistique solide la musique de producteurs dont les sonorités sont parfois assez différentes : « Dans Try 2 Live, tous les producteurs ont un  gros style bien à eux. Oddkyla est plus sombre, M4tic est très orienté West Coast, Epon est un vrai hitmaker, Speedcross est un virtuose de la guitare avec de grosses mélos, Kosei a son délire ultra percutant… On a un groupe discord avec toute la team et aussi plein de beatmakers ultra talentueux qui gravitent autour : Abel 31, Demna, Yunodji, Whatever51… En vrai, TTL, c’est une team d’Avengers. »

Le silence, puis le bruit

Si Try To Live semble être le fruit d’un retour artistique réussi vers la composition, la période suivant les sorties du collectif marque aussi pour Myth Syzer une pause importante. Depuis la publication de Thermal Vision Vol.2, en 2020, quasiment aucun nouveau track du producteur n’a vu le jour, que ce soit au chant ou à la production. Alors c’est en s’associant avec Realo, talentueux rappeur aux mélodies fortes et impactantes que le producteur réapparaîtra, début 2022, après de longs mois de silence : « C’était une longue pause. Le morceau avec Realo, beaucoup de gens l’ont pris comme un retour. Je pense que c’était ce que je voulais, faire un retour avec un artiste avec qui la connexion est fluide. Realo, c’est une vraie rencontre, humainement comme musicalement. Avec ses grosses mélos, c’est un artiste au sang neuf, il apporte quelque chose de nouveau. C’est cool d’être retourné dans le truc avec lui. »

Après plus de dix ans de carrière, des centaines de morceaux et un rapport à la musique en constante évolution, le producteur porte désormais un regard différent sur sa discipline : « Faire quinze prods par jour ne m’intéresse plus du tout. Aujourd’hui, le travail à la chaîne des beatmakers existe, il est réel et il paie. Mais je n’aime pas travailler comme ça. Ça me fatigue. J’ai besoin de voir des gens, de faire de vraies connexions. Et puis même, je pose aussi aujourd’hui ! Je ne peux plus consacrer autant de temps à la prod dans mon travail. »

Comme pour définitivement briser ce silence, le producteur travaille toujours, comme il l’avait laissé entendre après la sortie de ses deux albums solos, sur un nouvel opus musical, chanté et rappé, pour 2023. En puisant dans de nouvelles inspirations, s’appliquant plus sur ses textes et en explorant de nouvelles sonorités, le producteur tease un retour en force : « Pour la prochaine étape, ça sera un nouveau projet. Je sais pas tellement si on peut dire album, mais ça sera un bon 15/16 tracks. J’ai deux clips de prêts là, qui datent de deux ans déjà. J’ai même un morceau que j’ai fait en 2018, à la fin de Bisous Mortels, qui s’apprête à sortir. Il a été fait il y a quatre ans, mais je l’aime toujours bien. Le seul hic, c’est que la mélodie de la prod a été faite par Loubenski, qui l’a aussi jouée à Laylow. Laylow l’a kiffée, et il l’a prise en la changeant un petit peu. Peut-être que les gens le remarqueront, que ça les dérangera, mais tant pis, ça reste un beau track. J’avais envie de le garder. Je trouve qu’il vieillit bien, son clip aussi. Vous verrez bientôt de toute façon. »  

En connectant avec des dizaines de nouveaux rappeurs, portant leur musique au travers de tracks qui ont marqué la scène rap française et américaine, la musique de Myth Syzer a pris, au cours de plus de dix ans de carrière, de nombreuses formes et aspérités qui l’ont conduit à toujours repousser les limites de sa créativité. Alors pour son retour au futur proche, impossible de savoir quel nouveau chemin l’artiste aura exploré dans ce nouveau projet solo. Comme seul indice, le producteur laisse un ultime conseil : « Profitez-en, ça sera peut-être le dernier. » 

Début juillet sortait “Smoke“, nouveau single de Myth Syzer.

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