Le label allemand Sound of Berlin met en lumière la diversité et la créativité de la scène électronique de la capitale allemande, offrant une plateforme à des artistes émergent.es et confirmé.es depuis 2018. Ils ont notamment réalisé la même année le documentaire éponyme qui revient sur l’histoire de la scène club et techno berlinoise, racontée par des DJs et acteur.ices culturel.les comme Juan Atkins, Dr. Motte, Dimitri Hegemann ou encore Monolink, qui a par la suite donné naissance à leur label en 2020.
Ce mois de juin, Sound of Berlin dévoile Berlin Undercover, une compilation mettant à l’honneur l’héritage musical, l’ADN unique et les artistes de la scène berlinoise. Le label s’intéresse ici aux « origines musicales de la mosaïque sonore complexe dont font partie ces producteurs.» Le label a ainsi donné carte blanche à une dizaine d’artistes, les invitant à sélectionner un morceau emblématique les ayant profondément marqué.es et à en faire leur propre réinterprétation. Les reprises couvrent quatre décennies musicales, allant du rock progressif des années 70 au downtempo des années 2000 en passant par la new wave des années 80 et la trance des années 90. Au programme : de la techno, de la deep house, de l’électro-funk, de la synth-pop et du groove.

La décennie 1970 est représentée dans la compilation par le morceau prog-rock « Tubular Bells » (1973) de Mike Oldfield, sur un entêtant titre indie dance du duo berlinois CYRK (composé de Sammy Goossens et Pascal Hetzel). Du côté des années 80, la productrice hong kongaise BB Deng a choisi le classique synth-pop de New Order « Bizarre Love Triangle » (1986) pour en faire un cover merveilleusement planant et mélancolique, tandis que le canadien Marc Houle livre une réinterprétation de « Computer Madness » (1989) de Steve Poindexter sur un track ultra électrique.
On retrouve également une reprise électro funk frénétique du classique reggae-pop « All That She Wants » (1992) de Ace of Base par l’artiste américain.e Olin, une reprise ensoleillé de « Greece 2000 » (1997) de Three Drives On A Vinyl par le duo indien Low Volume ou encore une version tech house du morceau « Jazz Is The Teacher » (1993) du groupe M500 & 3MB (formé par Juan Atkins, Thomas Fehlmann et Moritz von Oswald) par le groupe Northern Vector (composé de Mike Shannon, Mark and Matt Thibideau) en featuring avec Thor. Choisi par Mixmag comme l’un des 50 plus grands titres de tous les temps, le morceau « Café Del Mar » (1999) d’Energy 52 a également été réinterprété par le producteur iranien Namito sur une reprise melodic house.
À écouter d’urgence, la compilation Berlin Undercover est à découvrir juste ici :
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