Si vous êtes sortis en festivals ou en clubs depuis la fin de la pandémie, vous avez forcément entendu parler d’Olympe4000. Solide étoile montante de la scène parisienne, la jeune DJ est inarrêtable. Après avoir écumé les dancefloors des plus grands clubs et festivals de France et d’Europe, enflammé quelques passages sur les ondes de Rinse France ou de Hör, ou encore entamé une résidence brillante au Badaboum, Olympe4000 s’est récemment mise à la production et prépare justement un premier EP.
Son approche du mix débridée et sans complexes accompagne cependant un engagement certain et une démarche activement politique. Casser les codes, sortir des normes, dépoussiérer le club et faire de la place aux minorités sont des ambitions qui sont chères à l’artiste. Ambitions qu’elle incarne notamment via des initiatives comme le SISTERULES FESTIVAL, organisé en 2020, ou plus récemment le projet féministe Move Ur Gambettes soutenu par Act Right.
Passionnée de musiques électroniques au sens large, les genres de prédilections d’Olympe4000 se situent plutôt du côté “bouncy” du spectre : rave, miami bass, techno, uk bass, breakbeat… Aujourd’hui, elle livre pour Trax un mix d’1h30 monté sur ressort et chargé en adrénaline, qui navigue entre techno, bass, rave oldschool, grime et psytrance, et donne un aperçu de son état d’esprit du moment à travers l’interview ci-dessous. Bon kiffe.
Tu peux nous parler de ce mix que tu as fait pour nous ?
Je me suis vraiment marrée à le faire, c’est un mix progressif qui rassemble diverses influences du moment : plutôt percussif et club, techno, rave electro froide et précise, un peu de psytrance, bass, breaks bien dosés. Il y a du old school trouvé dans les tops charts de 90 à 95 dans les archives de vieux magazines de musique anglais, il y a aussi du plus récent avec des artistes que j’apprécie bien comme les australiens Polito, Manao rencontré via le Juicy Gang Records, ou encore Delta de la scène garage de Bristol.
Dans quelles conditions a-t-il été enregistré ?
J’étais à Berlin dans le studio de mon ami Mat, j’ai allumé un cierge pour faire un one shot. Le podcast ne s’est pas enregistré donc j’ai dû le record en rentrant de ma date au Club Carbone à Paris vers 6h avant de repartir au NDK Festival à Caen.
Pour ceux qui te découvrent aujourd’hui, comment décrirais-tu ton univers et le(s) style(s) de musique que tu joues?
Mon univers est brut, spontané, un peu d’egotrip, pas de règles, beaucoup d’autodérision, du travail, pas mal d’impro, la musique au premier plan… Je mélange les styles, je fais danser les gens, je joue principalement de la techno, de la bass, uk, rave, electro, miami bass, agrémentés d’expé, trance et psytrance. J’aime les passionné.e.s mais pas les puristes méprisant.e.s, tout le monde est légitime de faire de la musique. C’est nécessaire aujourd’hui de nous efforcer de se libérer des anciens cadres, le mix est un art à part entière il faut se l’approprier, le modeler à sa manière, changer les codes, c’est un moyen d’expression créatif comme un autre.
Au delà du mix je m’intéresse à l’étude de l’étude de la scène rave et underground en dehors de l’aspect musical, comprendre les environnements qui gravitent autour de chaque mouvements, les clubs, les scènes, les villes, l’aspect politique et sociologique.
Quelles sont tes prochaines actus / sorties ?
J’apprends à ma grand-mère Coco à mixer, objectif warm up b2b sur la prochaine date au Badaboum. Par ailleurs, on arrive sur la fin de la formation avec Move your Gambettes X Act right soutenue par l’Iboat, projet qui voit naître un nouveau collectif féminin à suivre de prêt sur la scène bordelaise : Amorce.
À part ça, je prévois de continuer à travailler pour améliorer mes DJ skills, faire craquer ma maison de nouveaux vinyles, squatter le studio de Jerry Horny, bosser avec Aasi, voir le projet Baraka fleurir, faire danser les gens, découvrir de nouveaux horizons créatifs, faire un frottis, approfondir les relations avec les personnes qui m’inspirent et me mettent à l’aise, rendre mes dancefloors politiques, mon EP qui va sortir, répandre l’adrenaline quality.
Où pourra-t-on te voir jouer cet automne ?
Mes prochaines dates :
– 5 novembre à Marseille avec Boundless Collective,
– 11 novembre à Bordeaux à l’Iboat avec Laurent Garnier pour les 15 ans de Tsugi Mag,
– 12 novembre à la Machine du Moulin rouge avec le collectif Garçon Sauvage mon amour,
puis il y a aussi des dates en Italie, Allemagne, Tel Aviv, Maroc…
Retrouvez les actus et la musique d’Olympe4000 sur sa page Facebook, son compte Instagram ou son compte SoundCloud.
Tracklist
- Tek – DELTA
- Hornet’s Web – Polito
- Resonator one – Mike Parkner
- Slap – Manao & Tom place
- Just do it – Tama Gucci & X-COAST
- Triple A – Nuclear Hyde
- Putamaria – Ariel Zetina & MORENX
- Playtime (Original mix) – Glen S
- Milkshake – Dj CDQ
- Le démon du bord de mer – Gargäntua
- Cairo – The Clerk
- East to the west – DJ purpur
- Oldboy – Prizma & Jon E Clayface
- Leather – Cyberflex & Vivida (Hyper Records)
- Space bud 1995 – Vinyl Blair
- 6 for 6 remix – Central cee
- Clubart (Original mix) – John Rees
- Whirlpool – Astralasia
- Space between –
- Muthafucka – Dilinja
- The Freaque (Commander mix) – Andy trex
- Magnolia – Franck
- Terror attack in da rave – Salim Igré
- Kaisei – Motion