À écouter : les 10 tracks qui ont fait Darzack

Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©Maison Béryl
Le 03.09.2019, à 17h48
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©Maison Béryl
Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©Maison Béryl
Certains disques changent la vie. En voici 10 qui ont construit la personnalité musicale d’un gaillard qui perce sur la scène techno française du haut de ses 20 ans, Darzack.

Par Darzack

Cet article est paru initialement dans le Trax n°221, disponible sur le store.

Christone « Kingfish » Ingram – « The Thrill is Gone » (Mondo, 2018)
Le seul truc que j’aime bien dans une rupture, c’est que je peux écouter du blues all day long sans qu’on vienne m’emmerder… J’ai découvert ce morceau dans la BO de la série Luke Cage sur Netflix il y a quelques mois. J’ai rarement entendu une aussi belle sélection, il y avait du Charles Bradley, du Gabrielle Denis, du Adrian Younge… Et tous ces artistes viennent jouer dans le club de la série, c’est très stylé. Charles Bradley est aussi un de mes artistes préférés, d’ailleurs. Rest in peace. 

Screamin’ Jay Hawkins – « I Put a Spell On You » (Charly R&B, 1989)
Un grand classique du blues qui va bien plus loin à mes yeux. Cet artiste était un monstre de l’interprétation. C’est pour moi l’une des choses les plus importantes dans la musique : un DJ se doit d’interpréter, et c’est d’autant plus dur que nous n’avons (généralement) pas la parole.

Richard Bona – « Heritage » (Qwest Records, 2016)
J’écoute, regarde et analyse Richard Bona depuis que je suis tout petit. Ses onomatopées m’ont toujours fait halluciner, je ne sais pas comment il arrive à produire ces sons avec sa bouche ! En plus d’être un bassiste de dingue, il entre dans la catégorie des chanteurs les plus touchants de l’histoire de la chanson.

BCUC – « Yinde » (Nyami Nyami Records, 2016)
J’ai découvert ce groupe pendant le MaMA Festival de 2017, dans la petite salle du Bar à Bulles à l’étage de la Machine du Moulin Rouge. Je m’étais relativement bien habillé pour l’occasion, mais j’ai fini telle Karaba la sorcière en after dans la savane. Un des meilleurs concerts de ma vie.

Sébastien Tellier – « L’Amour et la violence » (Record Makers, 2009)
Tellier a bercé une bonne partie de ma vie, je lui dois beaucoup. Que ce soit dans la composition, l’écriture de textes (eh oui, j’en écris aussi) ou encore la manière d’être, c’est un exemple pour moi. On retrouve d’ailleurs les accords de ce morceau sur mon track « Brain Trip ». Deuxième exclu pour ceux qui ne le savent pas : j’ai un projet chanson française qui s’appelle Prince Danilo. Si vous aimez Sébastien Tellier, j’espère que vous accrocherez !

Matmatah – « Les Moutons » (Trema, 1998)
Parce que je suis Breton et fier de l’être. À quand Darzack sur la scène Glenmor des Vieilles Charrues ? Sérieusement !

The Bloody Beetroots – « Dimmakmmunication » & « Stomp Yo Shoes » (Unreleased, 2010 & Dim Mak, 2011)
Impossible de choisir entre ces deux morceaux. Je pense que je n’aurais pas fait de musique électronique sans les Bloody. C’est tout mon collège, mes premiers festoches, mes premières extinctions de voix… Je me souviens avoir acheté toute la discographie sur iTunes quand mon frère m’a fait découvrir ce groupe. Il devait y en avoir pour 100 balles, je me suis pris un sacré interrogatoire du père Darzack…

Carpenter Brut – « Turbo Killer » (No Quarter, 2019) 
J’aime les drops qui surprennent et les synthés un peu kitsch, quand ça plane et que ça passe en mode violence en une seconde. Là, on est en plein dedans.

Camille Rodriguez – « One Night With Wagner (Traumer String Remix) » (Timid Records, 2014) 
J’ai dû écouter ce morceau 350 fois le jour où je l’ai découvert. Je l’ai vraiment analysé de fond en comble. D’ailleurs, je me suis très clairement appuyé dessus, ainsi que sur « The Man With the Red Face » de Laurent Garnier, pour mon projet de calendrier de l’Avent en 2018, où je produisais un morceau chaque jour. Un soir, je n’avais guère d’inspiration et il était déjà 21h30… Alors j’ai pris deux de mes sons préférés et j’ai composé « Promesses », le 17e chocolat du calendrier.

Kay D. Smith – « Psychodrill » (Form Recordings, 2002)
Je me rappellerai toujours de mon frérot Madoff G qui me disait de me battre contre le vinyle quand il m’apprenait à mixer avec ce disque, dans sa petite chambre à Château d’eau. Depuis, on a lancé un projet de house qui s’appelle 0 pression. On est aussi en train de monter notre marque de cidre du même nom. Stay tuned les frères.

Après avoir fait des heureux à Noël dernier avec ses 24 tracks techno dévoilés courant décembre façon calendrier de l’Avent, Darzack continue de gravir les échelons. Sa recette acid et riche en percussions – formation de batteur oblige – a tapé dans l’œil du Rex Club et du Magazine à Lille, qui l’invitent respectivement les 3 et 11 mai derniers. Un jeune talent à suivre de près que Trax programme pour une soirée annoncée prochainement.

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