Identified Patient, c’est un terme médical utilisé dans les thérapies familiales pour désigner le membre de la famille qui exprime les conflits internes de l’ensemble. C’est aussi le nom de scène du DJ et producteur néerlandais aux influences EBM, techno, et autres musiques éléctroniques. En 2016, il sortait son premier morceau “Take Em, You Will Wise Up” suivi des EPs Weeshuis Der Verloren Zielen et Aborting Your Dreams en 2018. La même année, il réalise sa première Boiler Roomer lors du festival Dekmantel. Entre temps, il continue de sortir des EPs dont Signals and Snake et Don’t Exclude Everything, et crée le label Nerve Collector avec Gamma Intel, avant de sortir en janvier 2023 le 6-titres Elevator Music for Headbangers. Aujourd’hui, Identified Patient livre pour Trax un mix mêlant techno et bass music pour une rave sinistre Par ailleurs, il se confie sur ses goûts, la genèse de son label et sur ses prochains mouvements.
Hey Job, tout d’abord : comment ça va aujourd’hui ?
Je vais bien, j’ai passé un très bon week-end, mais je suis encore un peu en mode ” slo mo “. Mais à part ça, je me suis remis au travail dans le studio, donc tout va bien.
Sur quoi tu travailles en ce moment ? Qu’est-ce tu prépares ?
En ce moment, je travaille sur beaucoup de musique, mais je suis surtout en train de finir ce remix sur lequel j’ai travaillé avec Gamma Intel pour un label très cool que nous aimons tous les deux. Il sortira plus tard dans l’année, uniquement en vinyle. Je ne peux malheureusement pas donner plus de détails.
A côté de ça, je me concentre aussi sur le label. Ce qui inclut la préparation des nouvelles sorties, de la création. Je suis très enthousiaste à ce sujet,parec que c’est assez nouveau pour moi de remixer, je me suis retenu pendant longtemps. Mais je pense que je suis prêt maintenant à me sentir à l’aise pour créer du bon matériel avec des sources qui ne sont pas les miennes.
Ton son a évolué récemment, comment le définirais-tu aujourd’hui ?
Cela a été un long processus pour moi de comprendre comment on peut créer quelque chose que l’on a en tête, ou comment quelque chose devrait être fait. Je ne suis pas très rapide, mais je m’améliore et je suis de plus en plus à l’aise en studio. Je le décrirais comme une musique ludique et sinistre à la fois, avec des racines dans la techno, la basse, le dub, l’acide et les breaks. C’est toujours difficile à décrire, mais je pense que cela résume un peu la musique.
Nerve Collect est votre nouveau label, quelle est l’idée qui se cache derrière ?
Pendant la pandémie, Laurens (Gamma Intel) et moi avons découvert que nous étions à peu près sur la même longueur d’onde en ce qui concerne les sons que nous aimons entendre et jouer dans les clubs. Nous sommes tous les deux assis sur la musique et avons travaillé avec beaucoup d’autres personnes. On s’est dit c’était le bon moment pour nous réunir et prendre les choses en main. Choisir la direction sous quelque forme que ce soit est une liberté très agréable. Mais il n’y a pas non plus de restrictions quant au moment et à la manière de sortir le disque. Nous nous concentrons sur une musique serrée, bien produite et excitante.
Peux-tu nous parler du mix que tu as fait pour nous ?
C’est une navigation fluide à travers les genres, avec un dynamisme et une atmosphère constants, sans pour autant être trop dur. J’aime beaucoup les podcasts ou les sets de ce genre quand je les écoute dans ma voiture et si vous arrêtez de penser, vous savez que c’est du bon côté. J’avais dans mes premiers mixes quelque chose de totalement différent avec un début beaucoup plus long à 100 bpm, mais en jouant ensuite avec d’autres modèles, il m’a semblé plus naturel de commencer autour de 134 et de glisser vers des zones plus rapides. Les pistes combinées m’ont semblé être le début du printemps, avec encore l’obscurité des mois passés qui nous guette, mais l’air frais et les premiers regards arrivent pour vous.
Comment et où a-t-il été enregistré ?
Il a été enregistré, comme toujours, dans mon studio à la maison.
Un concert en France bientôt ?
Oui, je joue la semaine prochaine à Paris à La Machine du Moulin Rouge. Ça devrait être sympa !
Tracklist
- Alexander Tucker – Level 7 Continent
- Alexander Tucker – The Spring Room 4 Alexander Tucker + Keith Collins
- ANAZANAUT – desolated
- Camboja – Happy for some mysterious reason
- Slow83 – Protraction
- K Wata, Sputnik – One Back Innit
- LWS – Now That’s Focus!
- soso tharpa – Sky Piercing Knee
- Polygonia – Geronticus Eremita
- Capiuz, Leese Leese – Sag (Capiuz remix)
- Fonzo & Riko Dan Bushmaster (East Man’s Bashment Remix)
- Circular – Square Tarwe
- Circuit 900 Altitude (Decompression)
- Joe Koshin & Denham Audio – Artois
- Erik Luebs Cybernetic Eye
- Aagentah – Detection Theory
- domizako – Harmless
- Loe – Niño
- LOFT – Heffalump (Szare Remix)
- Peder Mannerfelt – Big Ball
- Dejan SE – illusoriska takter
- Ternion Sound – Swiss Army Dub
- Daega Sound – State of Mind
- Slow83 – Subterranean
- Pugilist – Circuit Breaker
- Thor – H.F. Shrink
- Gyration – Station
- LEEWAY – Krevet
- M@rty Epitom A1 – Groot DCT 13
- MUTANT JOE – Bedlam
- Dave N.A. Planet Eli
- Talik & French II – Wood & Water Master (1)
- Průvan – Zlobivá
- RAMA – SYLNTGRN
- Granul – 3ajayeb
- Deucyon | Darsk | Ego-Free Sequences Subterfuge
- Thing LIFE (2023 Edit)
- Aa Sudd Aa Sudd – A1. Pselum
- Astral Bandit x Tadan – The Visitors
- Bak-Odo Comrade (Sexapil Remix)
- T5UMUT5UMU – See of Trees
- Shinbu – Shatter
- Aikanã – Pestilence
- Ah Cama-Sotz – 30 siècles de sommeil
- MC YALLAH – Miniboss