À Berlin, des dizaines d’habitants attaquent les clubs pour retrouver le sommeil

Écrit par Erwan Lecoup
Le 30.09.2019, à 16h38
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Écrit par Erwan Lecoup
Entre habitants de quartier et exploitants de club, tout ne se passe pas toujours bien à Berlin. La semaine dernière, 61 habitants du quartier de Ostkreuz ont envoyé un courrier à 57 hommes politiques pour dénoncer les nuisances sonores qui les dérangent « en matière de bien-être mental et physique ».

Alors qu’une campagne d’insonorisation des différents établissements accueillant les clubs berlinois est en cours depuis un an, 61 habitants de la rue Wiesenweg du quartier d’Ostkreuz se sont plaint la semaine passée de l’administration berlinoise. Dans un courrier envoyé à 57 hommes politiques, ils déplorent notamment des nuisances sonores trop importantes.

Les clubs PolygonKili et Void qui se trouvent dans ce secteur appelé Gleisdreieck, font donc face aux heurts du voisinage. Sans compter sur le groupe Padovicz qui souhaite construire un immeuble de bureaux et de locaux commerciaux à la place du Polygon (anciennement Kosmonaut).

Alors qu’un riverain explique qu’il n’est plus possible « de s’asseoir sur [son] balcon le week-end ou simplement ouvrir les fenêtres », une autre explique au journal Tagesspiegel que « les bruits des basses fréquences affectent considérablement [ses] besoins en matière de bien-être mental, physique et de loisir pendant le week-end ». En outre « des centaines d’habitants souffrent parce qu’ils ne dorment pas assez et ne se reposent pas suffisamment la nuit », indique le courrier rédigé aux 57 hommes politiques.

D’un point de vue légal, il est compliqué de sanctionner actuellement les clubs puisque des « exemptions » existent pour les événements se déroulant en plein air la journée, mais pas pour les clubs où il n’est pas nécessaire d’obtenir un permis. De ce fait, « aucune amende n’a encore été infligée, car aucune violation correspondante n’ayant pu être constatée » apprend le conseil municipal Wilfried Nünthel à Tagesspiegel.

L’autre nerf de la guerre vient du classement de cette zone entre « commerciale » ou « résidentielle ». Si c’est une zone commerciale, alors personne ne devrait habiter ici tout court puisque « l’utilisation résidentielle illégale dans une zone commerciale n’est pas protégée contre les émissions sonores déraisonnables » (station de train, métro, trafic routier, musique, etc.). Sauf que « la classification de la zone en tant que zone résidentielle ou commerciale fait l’objet d’une procédure administrative inachevée »… Affaire à suivre.

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