Fondé à Paris en 2015, OYÉ est à l’art visuel ce qu’une maison de disque est à la musique : un label qui assure la promotion, la production et le booking d’artistes visuels, sans pour autant prendre le dessus sur leur identité. On a notamment pu admirer leur travail à la Nuit Blanche de Montréal ou à la Cité de l’architecture de Paris.
Ses membres créent des performances audiovisuelles et installations interactives, programmées au sein de festivals d’art ou de musique, de concerts ou d’expositions. Voilà leur cinq conseils pour réussir à allier le son à l’image lors de votre prochaine sauterie.
1/ Trop c’est trop
Bien doser la lumière, la vidéo et la décoration. En en mettant trop, ils se nuisent mutuellement. Parfois, la sobriété est plus efficace que la quantité. Au festival Atonal à Berlin, sur le main stage, il y a simplement un écran géant en format portrait et quelques lumières, et c’est le pied.
2/ Pas de dépense inutile
Inutile de gaspiller tout le budget dans des écrans et vidéoprojecteurs puissants si c’est pour y faire jouer trois vidéos trouvées sur YouTube en boucle. Le Dour Festival a parfaitement corrigé le tir cette année avec une dizaine d’artistes et collectifs visuels programmés sur les écrans de la scène Red Bull, contre zéro l’année précédente.
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3/ Fais tourner le VJ
Essayer de booker plusieurs VJ’s, pour varier les styles artistiques au long de la soirée. Sur certain évènements spécialisés comme Mira, Mutek ou Sonar, il y en a autant que de musiciens, donnant lieu à de véritables expériences audiovisuelles.
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4/ Accorder le DJ au VJ
Bien choisir son ou ses VJ’s, dont les univers visuels iront beaucoup mieux avec certains genres musicaux qu’avec d’autres. Certains labels comme Visuaal à Lyon proposent un large panel d’artistes et collectifs, recommandant le plus adapté à votre évènement.
5/ Fais-toi zizir
En visuel, il faut se lâcher et prendre des risques. Le public attend du jamais vu car les soirées se ressemble de plus en plus. Sur nos soirées avec les organisateurs Parallele et Coucool, par exemple, les artistes d’OYÉ ont carte blanche pour expérimenter : DJ invisible, théâtre immersif, caravane mappée. La confiance a toujours payé et le public en redemande.