José, aka Mangabey, était avant tout un pianiste jazz. Féru de hip-hop, de funk, de disco, de soul et passionné par l’art du sampling, il lui faut un certain temps avant de s’intéresser à la musique électronique. Cet intérêt né donc par le biais de ses amis, notamment François Ier (avec qui il partageait le nom Placid et Muso en b2b), membre du label et collectif Boussole Records dont Mangabey est co-fondateur. Il découvre les synthétiseurs analogiques et décide de se prêter au jeu : « C’est un univers aux possibilités infinies et c’est ça qui me fascine » expliquait-il, au magazine Le Beau Bug.
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Mangabey : une house solaire et analogique
Ici, on a presque envie de décrire sa musique comme de la « house de tapis rouge ». C’est frénétique, élégant et fancy. Aérien et progressif à la Chloé Martini. Le track donne l’impression d’être en train de clubber dans le Wunderbar du W hôtel à Montréal, comme si une soirée initialement lounge avait pris un tournant très festif.
Les transitions sont douces, les solos jazzy nombreux et rappellent la formation première de Mangabey, celle de musicien. Lo-fi, lignes de basse groovy, dissonances : c’est complexe, entraînant et lascif. On croit d’ailleurs entendre sampler un « ooooh » d’Erykah Badu (ou c’est fantasmé).
Et c’est ce qui rend sa house singulière et chaloupée : la riche fusion de tous les genres qui l’ont influencé. Ici, la house est coupée à du Norman Brown.
Mangabey mixera au Little Festival, qui aura lieu du 31 juillet au 3 août ainsi présidé par l’écrivain Frederic Beigbeder (qui livrera d’ailleurs une performance) aux côtés de Dabeull, Claptone, La Fine Équipe, Boris Brechja, Lazare Hoche et d’autres.
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Pour plus d’informations concernant le festival, rendez-vous sur le site et la page Facebook dédiés à l’événement.