120 battements par minute et Arnaud Rebotini décrochent le César de la meilleure musique originale

Écrit par Riwan Marhic
Le 02.03.2018, à 12h12
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Écrit par Riwan Marhic
C’était le film le plus nominé de cette 43ème cérémonie des Césars avec Au Revoir Là-Haut. Comme prévu, 120 battements par minute a remporté une flopée de titres dont le César du meilleur film et celui de la meilleure musique originale, composée par Arnaud Rebotini. La house s’impose au sommet du cinéma français.


Pressenti dans les catégories meilleur film, meilleur scénario original et meilleur espoir masculin grâce à Nahuel Pérez Biscayart, on voulait surtout que 120 battements par minute décroche le titre de meilleure musique originale, composée par Arnaud Rebotini.

C’est maintenant chose faite, et c’est peu dire que les compositions du Nancéen ont joué un rôle majeur dans la moisson de titres – six Césars ! – raflés par le film de Robin Campillo . Une ambiance sonore qui a accompagné à merveille les prestations de Nahuel Pérez Biscayart (meilleur espoir masculin) et d’Antoine Reinartz (meilleur second rôle masculin) et le scénario et le montage signés Robin Campillo, qui ont également valu au long métrage d’être récompensé, et d’obtenir le César du meilleur film.

Lors d’un discours ému et émouvant, Arnaud Rebotini a tenu à dédier ses compositions house aux victimes du sida. « Si la musique de 120 battements par minute a une profondeur, c’est qu’elle est la voix de ceux qui sont morts, qui ont perdu des proches, qui se sont battus et qu’on n’a pas voulu entendre. Je dédie ce prix à ces héros oubliés, d’hier et aujourd’hui, Act Up existe toujours et le sida n’est pas qu’un film. »

Ce film, qui retrace l’histoire de l’association Act Up, n’est pas qu’un récit de l’intérieur par Robin Campillo, qui y milita pendant des années, pour défendre les droits des homosexuels et sensibiliser le public à l’apparition du sida. Il met en valeur des personnages historiques majoritairement joués par des homosexuels, et rappelle à quel point la house faisait partie de ce mouvement de libération. Il comporte de nombreuses scènes en boîte de nuit rappelant combien l’émergence de la musique électronique doit au milieu gay, magistralement mises en musique par Arnaud Rebotini.

« D’habitude, je chipote beaucoup sur la manière dont les scènes de clubs sont représentées dans les films, c’est souvent catastrophique. Là, je les ai trouvées très réussies » nous confiait Didier Lestrade, fondateur d’Act Up et grand ponte du journalisme de musique électronique, depuis son passage à Libération dans les années 1990. Chapeau bas.

La bande-originale de 120 battements par minute par Arnaud Rebotini :

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