Alors que la France enchaîne les confinements et couvre-feux et que les rues se vident peu à peu en soirée, certaines communes ont pris la décision d’éteindre les éclairages publics la nuit. L’objectif : préserver l’environnement et faire des économies. En effet, en plus de permettre de réduire la consommation d’électricité, l’extinction des feux nocturnes permettrait de soutenir la survie des animaux de nuit qui, selon We Demain, représentent 30% des vertébrés et 65% des invertébrés, et ont besoin d’obscurité pour survivre.
En parallèle, une extinction des feux nocturnes permettrait aux municipalités « une réduction de la facture de 25% à 75% », selon Anne-Marie Ducroux, présidente de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (Anpcen), interrogée par We Demain. La ville de Bayeux (Calvados), qui a décidé d’éteindre ses éclairages publics de minuit à 5h du matin, pourrait ainsi économiser jusqu’à 130 000 euros sur l’année.
Si une extinction des feux nocturnes pourrait générer un sentiment d’insécurité chez les citoyens qui sont obligés de se déplacer la nuit, tels que les professionnels hospitaliers ou les livreurs, il est toujours possible de laisser les zones passantes éclairées, comme c’est le cas à Bayeux, et de cibler des zones peu fréquentées, comme l’a fait la ville de Strasbourg, qui s’est concentrée sur les parcs et les bâtiments administratifs, réduisant au total 20% de sa consommation.
Aujourd’hui, ce sont 12 000 communes françaises qui ont décidé de pratiquer l’extinction des feux nocturnes. Si vous êtes intéressé.e.s, l’Anpcen a mis à disposition du public une lettre type à adresser aux élu.e.s afin de leur demander d’envisager cette possibilité.